Le Comité ministériel de suivi OPEP et non OPEP (JMMC), dont l’Algérie est membre, se réunira le 4 octobre, par visioconférence, pour examiner le respect des engagements de réduction de la production des pays OPEP+ et évaluer la situation du marché pétrolier mondial.
La réunion interviendra alors que les prix du pétrole sont en nette hausse, remettant à l’ordre du jour la perspective d’un baril à 100 dollars en raison du resserrement de l’offre mondiale, impactée notamment par les réductions de production initiées par des acteurs-clés du marché, comme l’Arabie Saoudite et la Russie.
Bien que les recommandations du JMMC et les décisions finales des ministres de l’Opep+ soient imprévisibles depuis quelques mois, les informations tablent sur un statu quo.
Pour l’agence Reuters, qui cite 4 sources de l’OPEP+, «il est peu probable que l’OPEP+ modifie sa politique actuelle de production pétrolière lorsqu’un panel se réunira mercredi prochain (…), alors que le resserrement de l’offre et la hausse de la demande entraînent une hausse des prix du pétrole».
L’Agence précise cependant que «le groupe, appelé Comité ministériel conjoint de surveillance, peut convoquer une réunion complète de l’OPEP+ si cela est justifié».
Le pétrole est actuellement en nette hausse au plus haut depuis 2022, car le resserrement de l’offre, dû en partie aux réductions de production de l’OPEP+ et à la hausse de la demande, l’emporte sur les inquiétudes concernant une inflation tenace et une croissance économique plus faible, souligne Reuters.
Celle-ci souligne que «l’accent sera mis sur une mise à jour attendue sur les plans de l’Arabie Saoudite et de la Russie concernant leurs réductions volontaires. Le 5 septembre, ils ont prolongé les réductions, s’élevant à 1,3 million de barils par jour, jusqu’à la fin de l’année, et ont déclaré qu’ils réexamineraient les décisions de réduction mensuellement.
Avec la reprise du pétrole, certains analystes ont évoqué une probabilité croissante que les réductions volontaires saoudiennes soient réduites. D’autres s’attendent à ce que les restrictions soient prolongées jusqu’en 2024».
Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, qui préside le JMMC, a déclaré plus tôt ce mois-ci que les réductions de l’OPEP+ étaient nécessaires pour stabiliser le marché et que les prix n’étaient pas ciblés. Les réductions saoudiennes et russes s’ajoutent aux restrictions antérieures annoncées depuis fin 2022. La prochaine réunion au sommet de l’OPEP+ est prévue au mois de novembre.