Guerre de Libération nationale : Le Forum France-Algérie rend hommage aux anticolonialistes

20/04/2024 mis à jour: 22:48
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Le Forum France-Algérie a choisi de rendre hommage à Paris à trois figures du combat anticolonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget, ainsi qu’à l’Association des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG), dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre. 

Ses objectifs sont la défense des droits de l’homme, le travail de mémoire, le témoignage auprès des jeunes... Les membres de l’association se déplacent régulièrement, partout où on les sollicite : dans les écoles, les collèges, les lycées, dans les manifestations en faveur de la paix, les colloques, rencontres, conférences, associations... Et ils ont effectué plusieurs déplacements en Algérie.

Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d'un père suédois et d'unemère française. En 1958, il publie en Suisse le livre  La Question  d'Henri Alleg interdit en France. Il publie aussi l’année suivante La gangrène. Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de Libération nationale.
 

Alice Cherki est née en 1936 à Alger. Sous le régime pétainiste de Vichy en Algérie (1940-1942), elle est exclue de l'école française parce que juive. Cet événement amorce sa prise de conscience politique. Pendant ses études de médecine, elle s'engage en faveur de l'indépendance et se forme auprès de Frantz Fanon, psychiatre, médecin-chef d'une division de l'hôpital de Blida-Joinville et intellectuel engagé dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie.

 En 1956, elle se marie avec Charles Géronimi, ami de Frantz Fanon. Menacés d’arrestation, en 1957, ils s’exilent en France, où Alice Cherki poursuit ses études et son soutien au FLN. En 1958, son mari est appelé sous les drapeaux. Ils se réfugient alors à Tunis. Elle bénéficie d'une bourse du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour finir ses études en Allemagne de l'Est, notamment à Berlin et Leipzig.
 

Nelly Forget est née en 1929 à Paris. Volontaire du Service civil international (SCI), elle se rend en Algérie de 1951 à 1952 puis d'octobre 1955 à l'été 1957, où elle devient membre des Centres sociaux éducatifs. En Algérie, des rencontres décisives jalonnent ses missions, notamment avec Marie-Renée Chené dans le bidonville de Bérardi-Boubsila, avec Chafika Meslem, militante indépendantiste et avec Germaine Tillion, ancienne résistante et ethnologue. Elle assure le secrétariat de Germaine Tillion jusqu'à la fin de sa vie.
 

France de notre correspondant Walid Mebarek
 

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