Flambée des prix : Les coopératives agricoles pour faire face aux intermédiaires

21/03/2023 mis à jour: 16:16
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L’organisation des agriculteurs en coopératives agricole est la meilleure voie pour neutraliser les intermédiaires, qui font revenir les mêmes pratiques sur la spéculation et l’augmentation des prix. 

C’est le point sur lequel a insisté le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, qui dit être «étonné» par cette habitude d’augmenter les prix à chaque mois de Ramadhan en dépit de la disponibilité des produits. Il a relevé, lors de son intervention hier sur les ondes de la Radio nationale, la nécessité d’adopter une organisation coopérative qui assurera une meilleure traçabilité des produits agricoles et ainsi mettra fin aux spéculateurs qui font augmenter les prix. 


Le président de la CNA a mis en avant la contribution des coopératives dans le développement local et la lutte contre la pauvreté à travers le redéploiement d’une économie sociale et solidaire. 


Pour booster le nombre de ces coopératives dans le pays, M. Hambli appelle à faciliter l’accès des agriculteurs aux crédits, notamment aux crédits bonifiés et aux subventions. L’idée avancée par le président de la CNA était défendue par le ministère de tutelle pour lever tous les obstacles bureaucratiques susceptibles d’entraver la création de coopératives. «Nous sommes le seul pays qui peut produire des légumes toute l’année, mais il faut éradiquer la spéculation», explique-t-il.  


A rappeler que le secteur compte actuellement 204 coopératives agréées conformes à la nouvelle réglementation, dont 162 nouvellement créées, selon les données du ministère. Quel rendement à l’hectare aujourd’hui ? Le président de la CNA dit vouloir augmenter les rendements en affirmant que cela est à la portée des agriculteurs «si on fédère toutes les actions intergouvernementales». 

Et d’ajouter : «C’est à notre portée, il y a déjà des agriculteurs qui font 40 à 50 quintaux à l’hectare.» Une nouvelle vision agricole sera par ailleurs imposée à la faveur de la Banque des gènes qui sera effective d’ici le mois de juin. Pour M. Hambli, c’est «l’essentiel de la sécurité alimentaire» pour sécuriser le patrimoine génétique végétal et alimentaire. Une priorité absolue pour préserver le patrimoine, insiste-t-il. 


La race de cheptel de Ouled Djellal est menacée par la pollution génétique, dit-il, car «il n’existe pas de programme de préservation». «C’est désormais important de mettre en place un programme de gestion de la race pour un développement durable par rapport aux zones et aux microclimats», plaide-t-il. M. Hambli a défendu l’idée de l’«agriculture contractuelle» pour «sécuriser l’agriculteur, l’investisseur et le consommateur». 


S’agissant de la facturation, le président de la CNA estime que c'est une autre étape qui viendra, suggère-t-il, après l’identification et le recensement de tous les producteurs et les propriétaires.

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