Le Front des forces socialistes (FFS) a appelé à l’ouverture d’un «dialogue inclusif» en vue d’engager un «véritable processus politique et démocratique de changement».
«La célébration des 60 ans de notre indépendance nous interpelle tous sur l’impératif d’ouvrir un dialogue inclusif, responsable et transparent afin d’amorcer un véritable processus politique et démocratique de changement. Mais la responsabilité première incombe au pouvoir», a souligné Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du parti, dans un communiqué de presse, publié à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance.
«Les actes d’aujourd’hui ont leur prolongement dans la société de demain. C’est pour cela que nous devons appréhender l’étape actuelle pour ce qu’elle représente. Un défi majeur, un enjeu vital, une question existentielle. Toutes les options qui viseraient à pérenniser le système par un ravalement de façade ou à mettre en péril l’Etat national sont vouées à l’échec», a-t-il mis en garde.
Ce dernier a dénoncé le fait que «les rêves et les espoirs» qui ont porté la Révolution «ont été mis à mal par les dérives successives de ceux qui ont dirigé le pays». «60 années plus tard, nous arrivons avec plus de déceptions que de promesses réalisées. 60 années plus tard, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes : instabilité politique, fragilité économique et précarité sociale. Une situation aggravée par un contexte international porteur de risques majeurs sur notre cohésion sociale comme sur notre souveraineté et notre unité nationales», a expliqué Youcef Aouchiche, relevant que la «crise est toujours là».
«Elle est le résultat d’une politique de mépris. De tous les mépris : mépris de la liberté, mépris de la volonté et de l’expression populaires, mépris du dialogue, mépris du travail en commun, mépris des règles et des lois qui ordonnent et organisent l’action collective… Au fil du temps, ce mépris global a engendré une impasse intégrale, creusant davantage le fossé entre les gouvernants et les gouvernés», a souligné le premier secrétaire national du parti.
«Les réponses n’ont jamais été à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Au-delà des discours et des expressions de bonne intention, les Algériennes et les Algériens exigent des actes concrets en mesure de restaurer la confiance. Cela passe par des mesures urgentes d’ouverture et de détente», a recommandé le parti de l’opposition.