Accessoirement chauffeur-livreur comme il se présente lui-même, il co-fonde Thala films productions après un passage à Paris où il revient avec un double diplôme de monteur et d’assistant réalisateur et co-produit plusieurs films, et après Vote off, long métrage documentaire sur les élections de 2014 qu’il réalise, interdit de diffusion au départ, il poursuit avec Into the night en 2021, comme son nom l’indique de nuit, tourné exclusivement de nuit à Alger, autour d’une quête, celle de Louisa qui cherche sa fille et sûrement autre chose. Mais quoi ?
-Pourquoi le cinéma ?
En fait, on ne nous pose jamais la question, et il a fallu attendre un voyage avec ma mère en voiture, il y a une semaine, où on me l’a posée, Fayçal, pourquoi tu as choisi le cinéma ? Alors que dans notre famille, il n’est pas présent, il y a surtout des médecins et des fonctionnaires, je ne savais pas quoi lui répondre, alors, j’ai dit une chose que je sais depuis tout jeune, j’aime juste raconter des histoires.
-Prochains films ?
Je vais déposer un court métrage que j’ai écrit, Moto Malik moto, sur l’histoire d’un livreur de pizza un peu égaré, un peu ailleurs et qui se fait voler son scooter, et par ailleurs, je dois livrer un long métrage à travers lequel j’ai bénéficié de l’aide à l’écriture du FDATIC, qui se passe dans l’Oranie, parce que j’adore cette région. C’est l’histoire d’un malentendu, quand l’un veut aimer, l’autre veut jouer, et vice-versa, éternelle dialectique de couple.
-Autobiographique ?
Pas du tout, mais je parle souvent dans mes films de sentiments que je connais, sinon ça ne sert à rien de faire du cinéma.
-Vous avez l’air bien introduit au FDATIC...
Absolument pas.
-Le FDATIC existe encore ?
Nous dit-on, qu’il va renaitre de ses cendres.
-Je peux avoir un rôle dans ce film ?
Oui, tu peux jouer le propriétaire terrien ou le mari.
Propos recueillis par Chawki Amari