Combien d’adhérents à l’association ?
500 abonnés à travers 17 wilayas, et parmi eux, 90 ont déjà obtenu leur carte professionnelle.
-Comment se fait l’attribution de cette carte ?
Il y a une commission du ministère où nous avons notre réprésentant, ce qui veut dire que l’attribution n’est pas automatique, il faut prouver que l’on est bien technicien, on s’inscrit sur Internet et on dépose ses contrats de films, au moins deux, cinéma ou télévision d’ailleurs, ainsi qu’une lettre de recommandation d’un chef de poste reconnu dans le milieu.
-C’est un peu bureaucratique...
Oui, mais comment prouver, entre ceux qui ont travaillé sur un clip, un film d’entreprise ou à la télévision, amateurs ou professionnels, qu’ils sont bien techniciens ?
-A part faire des films, quels est votre mission ?
Continuer d’organiser le collectif, accompagner les nouveaux-venus en leur expliquant quels sont leurs droits mais aussi leurs devoirs, c’est-à-dire travailler le comportement sur les plateaux de tournage, ce qu’il faut faire et ne faut pas faire, car une mauvaise discipline, qui s’apprend à l’école, peut faire rater un film ou au moins lui faire perdre un temps précieux, le temps étant beaucoup d’argent au cinéma. Bien sûr, nous nous axons aussi sur la formation, surtout pour les techniciens qui n’ont pas fait d’école et à qui on va proposer des cycles courts, 2 ou 3 mois pour la conformation, avec un diplôme.
-Justement, maintenant que les techniciens peuvent avoir leur statut et leur carte professionnelle, un peu grâce à vous, quels sont les nouveaux objectifs ?
En fait, on demande depuis longtemps et même avant notre agrément en tant qu’association nationale, l’ouverture de nouvelles écoles de formation pour techniciens. Par ailleurs, on aimerait avoir un siège pour pouvoir se rencontrer et accuellir tous les techniciens qui viennent de partout et faire aussi des formations sur place.
-Y a-t-il assez ou pas assez de techniciens du cinéma ?
En calculant, si tous les techniciens travaillent en même temps et une partie font de la télévision ou autre production audiovisuelle, on ne peut pas faire plus de deux ou trois films en simultané, ce qui est peu. Donc il n’y en n’a pas assez, surtout les bons.
-Qui n’est pas technicien sur un plateau ?
En réalité, si même le réalisateur doit être un peu technicien, doit connaitre les costumes, les travellings, les lumières, le son et l’image, c’est le seul, avec les comédiens, qui n’est pas considéré comme technicien.
-Comment devient-on technicien du cinéma ?
Sur le tas. Puis on gravit les échelons, on se forme, pour peut-être finir chef de poste, l’expérience étant aussi importante que la formation. Il faudrait juste valider cette expérience par un diplôme et toute la filière sera contente.
Propos recueillis par Chawki Amari