L’Algérie ambitionne de devenir le premier exportateur en Afrique. C’est ce qu’a déclaré, hier, Abdellatif El Houari, chargé du suivi et de la promotion des exportations au ministère du commerce sur les ondes de la radio nationale (chaîne I).
Ainsi, avec des exportations qui se sont élevés à 600 millions de dollars vers le continent en 2022, l’objectif étant de dépasser1 milliard de dollars. L’Algérie cherche à tirer profit de la zone de libre-échange africaine. Selon le même responsable, un travail est cours pour atteindre ces résultats.
Le représentant du ministère du commerce a en effet révélé «des négociations très avancées avec des entreprises internationales d’une manière qui permettra l’exportation de la première expédition de produits avec des marques internationales avant la fin de 2023, et permettra à l’Algérie de se transformer en une plate-forme mondiale».
Ce qui semble pour l’heure difficile à réaliser même si les ambitions sont clairement affichées. De nombreuses conditions sont à mettre en place notamment au profit des entreprises à grands potentiels d’exportation.
Certes, la scène économique assiste à l’émergence de champions de l’exportation dans différentes filières à l’image de l’électronique et de l’agroalimentaire. Mais, les entraves persistent. C’est à ce niveau qu’il y a lieu d’intervenir. Dans ce sens, l’orientation du chef de l’Etat pour la création d’un conseil national dédiée aux exportateurs arrive à point nommé.
Elle devrait être suivie par une concrétisation sur le terrain pour une prise en charge efficace des préoccupations des producteurs ouverts sur le marché international comme c’est le pour les agriculteurs. Et ce d’autant que le gouvernement prévoit d’exporter des produits agricoles vers plusieurs pays africains dont la Mauritanie, le Niger et la Tunisie.
Maintenant que les décisions sont annoncées, faudrait-il accélérer la cadence de mise en œuvre en impliquant les principaux acteurs tant en amont qu’en aval. En plus de l’amélioration de la logistique, un aspect sur lequel le gouvernement travaille depuis quelques années, la priorité devrait être à l’appui aux entreprises comme l’a souligné le Conseil national économique, social et environnemental.