Enseigner l’histoire de l’Algérie à la jeune génération a toujours été un souci majeur pour les autorités publiques. Nul ne peut ignorer l’importance d’inculquer à ces futurs citoyens les valeurs de la nation à travers ses différents repères, qu’ils soient des personnalités historiques ou des événements déterminants de son existence.
Depuis l’indépendance de l’Algérie, et pour des raisons politiques, l’enseignement de cette histoire a toujours été sujet à de longues polémiques. Ayant dépassé cette période depuis des années, l’Algérie se trouve dans l’obligation de choisir le chemin le plus juste et le plus rapide pour rattraper un énorme retard en matière d’enseignement de cette histoire.
Il est déplorable de remarquer de nos jours qu’une bonne partie de nos élèves ne savent pas beaucoup de choses sur les faits les plus importants de l’histoire de leur pays. Le constat est là et nul ne pourra le nier. Un fait qui apparaît clairement dans le système éducatif, où, sans prétendre critiquer ses programmes, les moyens pédagogiques utilisés ont montré leurs limites.
Lors d’un colloque sur le rôle du cinéma dans l’enseignement de l’histoire, tenu récemment à l’Université Constantine 3, des chercheurs ont relevé le rôle essentiel du 7e Art et l’importance de le revitaliser pour en faire un outil pédagogique destiné à un apprentissage qui peut passionner et servir en même temps comme un divertissement.
Pour avancer des faits concrets sur son importance cruciale pour les enfants, des universitaires ont rappelé lors des débats une étude britannique ayant démontré l’efficacité des films historiques dans l’éducation des jeunes. Les capacités de perception des enfants étant bien développées, regarder un film historique aura pour effet aussi de stimuler leur imagination.
Une expérience réalisée à Pékin, en Chine, a donné des résultats encourageants dans certaines écoles, où les élèves assistent chaque semaine à des projections de films historiques suivies de débats.
Ce qui a permis de les inciter à mieux apprendre l’histoire d’une manière attrayante, loin du caractère rébarbatif des cours en classe. Pour les chercheurs, le cinéma aide les élèves à mieux se souvenir d’événements et de personnalités historiques, sans omettre les possibilités de développer leurs capacités de réflexion et d’analyse. Des conclusions qui semblent amener les pouvoirs publics à examiner sérieusement le recours à l’utilisation des technologies modernes dans l’enseignement de l’histoire de l’Algérie.
Dans ce contexte, et pour mieux marquer l’intérêt affiché par le ministère de l’Education nationale, une conférence vient d’être organisée, en coordination avec l’Institut national de recherche en éducation (INRE), dans le but d’aider nos élèves à s’imprégner de l’histoire de leur pays. Il était temps de passer à cette étape à une époque où des campagnes féroces sont menées sans relâche par des cercles hostiles à l’Algérie, dans le but de semer le doute et la confusion dans l’esprit des jeunes, en tentant par tous les moyens, dont même des technologies du numérique, de remettre en cause certaines vérités historiques.
Les initiatives lancées depuis des années par des enseignants et des chefs d’établissements scolaires d’organiser des sorties dans les musées nationaux au profit des écoliers et le déplacement des musées vers l’école ne cessent de provoquer des réactions positives au sein des potaches. Pourquoi ne pas faire de même en introduisant le cinéma et d’autres moyens technologiques ? Semer les valeurs nationales dans l'esprit des bambins doit se faire aussi par les actes et non seulement par la parole.