Plus de 1200 enseignants universitaires ayant atteint l’âge de 70 ans seront mis à la retraite. C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
«La procédure de mise à la retraite qui concernera 1236 enseignants universitaires, dont 312 enseignants hospitalo-universitaires, soit 2% des professeurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tous grades confondus, s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de la loi 16-15 relative à la retraite», signale le ministère dans un communiqué publié après les déclarations faites, le même jour, par le ministre Abdelbaki Benziane à la presse en marge d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales et rapportées par l’agence officielle.
Tentant d’expliquer la démarche, celui-ci a déclaré que la mise à la retraite de ces enseignants universitaires est «une procédure administrative tout à fait normale, compte tenu de la demande croissante sur les postes d’emploi par les titulaires de doctorat».
«La phase de renouvellement imposée par le nombre croissant de titulaires de doctorat chaque année contraint le secteur à prévoir des mécanismes permettant l’accès à des postes sans compromettre le parcours de recherche des enseignants chercheurs à la retraite», a-t-il ajouté, tout en précisant que «le ministère s’attellera à étudier les cas exceptionnels, sachant que l’université peut toujours recourir au recrutement des chercheurs émérites en tant que contractuels, dans le cadre des mécanismes de recrutement en vigueur dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ou encore dans le secteur hospitalier, à l’instar des autres pays».
Une éventualité évoquée également dans le communiqué du ministère.
«Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique demeure dans le besoin de tirer profit de l’expérience de cette catégorie en fonction des besoins du secteur et dans le cadre de la réglementation en vigueur, notamment en matière d’encadrement de thèses et projets de recherche, ainsi que leur invitation à prendre part aux différents comités de développement de la recherche scientifique et technologique», a indiqué le département de l’Enseignement supérieur.
La problématique des enseignants universitaires, ayant dépassé l’âge légal de la retraite en Algérie, à savoir 60 ans, nourrit de vifs débats et provoque des polémiques depuis des années. Si certains estiment qu’il faut toujours profiter de leur expertise, d’autres par contre jugent que leur maintien freinerait l’émergence d’autres compétences qui se verraient ainsi privées d’une chance d’évoluer dans leur carrière professionnelle.
C’est le cas, notamment, dans le secteur de la santé où la question revient épisodiquement.