Énergie : Le brut de l’OPEP au plus haut niveau depuis novembre

09/01/2022 mis à jour: 08:00
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Photo : D. R.

Le panier de l’OPEP, constitué de prix de référence de 13 pétroles bruts, dont le Sahara Blend algérien, s’est établi à près de 81 dollars à la fin de la semaine en cours, son plus haut niveau depuis novembre 2021. «Le prix du panier de 13 bruts de l’OPEP (ORB) s’élevait à 80,80 dollars le baril jeudi, contre 80,07 dollars la veille (mercredi)», a précisé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole sur son site web.

C’est la première fois depuis le 25 novembre, la veille de l’identification du variant Omicron du coronavirus, que le brut de l’OPEP franchit la barre des 80 dollars ou plus. Durant le mois de décembre, le brut de l’OPEP s’évaluait entre 70 et 78 dollars le baril.

L’amélioration des prix du brut de l’OPEP, enregistrée à la fin de la première semaine de 2022, intervient dans un contexte de stabilisation des prix du brut au marché mondial, soutenus notamment par les efforts de l’OPEP et ses alliés pour assurer l’équilibre du marché. Mardi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont décidé, lors de leur 24e réunion ministérielle, de maintenir, pour février prochain, leur plan d’augmentation mensuelle de la production de 400 000 barils/jour, décidé en juillet 2021.

Cette décision intervient, selon l’OPEP, «au vu des fondamentaux actuels du marché pétrolier et du consensus sur ses perspectives». Sur la semaine, les cours du brut ont gagné environ 5%, et vendredi, le Brent a dépassé la barre des 83 dollars le baril, «son plus haut niveau depuis la baisse des prix déclenchée par l’apparition du variant Omicron fin novembre».

Par ailleurs, les analystes intègrent désormais les troubles au Kazakhstan, le plus grand producteur de pétrole d’Asie centrale et membre de l’ OPEP, comme élément qui va chauffer les prix du pétrole, les investisseurs craignant de possibles ruptures d’approvisionnement. «Les émeutes représentent clairement un risque pour l’approvisionnement du marché mondial» de brut, assure-t-on.

La contestation a éclaté dimanche en province, après une hausse des prix du gaz, avant de s’étendre aux grandes villes, surtout Almaty, la capitale économique du Kazakhstan, où les manifestations ont viré aux émeutes contre le régime.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev a rejeté vendredi toute possibilité de négociation avec les protestataires. Le pays est le plus grand producteur de pétrole d’Asie centrale, avec la deuxième réserve prouvée de brut au monde, d’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Le Kazakhstan produisait quelque 1,8 million de barils par jour en 2020.C’est aussi le deuxième producteur de pétrole des pays partenaires de l’OPEP au sein de l’OPEP+, derrière la Russie. L’or noir représentait 21% du produit intérieur brut (PIB) kazakh en 2020, selon la Banque mondiale.

La production de Tengizchevroil, la plus grande entreprise pétrolière du Kazakhstan, a été «temporairement ajustée en raison des protestations sur le champ de Tengiz», mais pour de nombreux analystes, rien n’indique que la production de pétrole kazakh ait été significativement affectée. Vendredi, «la production dans les trois principaux champs du pays se poursuivait», assure-t-on. 

«Les troubles au Kazakhstan sont haussiers à court terme», fait-on remarquer. D’ailleurs en fin de séance vendredi, les cours du brut se sont un peu repliés, le Brent cédant 0,28% à 81,76 dollars à 16h23 et le WTI 0,54% à 79,03 dollars.

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