Le secteur des mines a connu une augmentation de production, notamment pour le fer (+5,6%), le phosphate (+3%), le sel (+21%), le marbre (+23%) et l’or (+6,3%), a affirmé le ministre de l’Enérgie et des Mines, Mohamed Arkab, lundi lors d’une séance d’audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale (APN), où il a présenté les principales réalisations du secteur en 2023.
La production commercialisée d’hydrocarbures, quant à elle, a augmenté de 3,3% par rapport à 2022 en atteignant 169 millions de TEP. Le ministre a expliqué que cette amélioration a été soutenue par l’augmentation de la production de toutes les matières, notamment le gaz naturel, suite à l’entrée en exploitation de certains gisements et champs.
Selon lui, le nombre des nouvelles découvertes d’hydrocarbures en 2023 s’est élevé à près de 15, dont la plupart ont été réalisées par Sonatrach. S’agissant de la consommation nationale de produits énergétiques, elle a augmenté de «plus de 2% pour atteindre près de 70 millions de TEP, soutenue par une augmentation de la demande sur les produits pétroliers (4,7%) et sur le gaz (1,2%)».
M. Arkab a révélé à l’occasion que la valeur des investissements avait dépassé les 9 mds de dollars en 2023 contre 8 mds USD en 2022 dont plus de 5 mds USD dédiés au développement du secteur des hydrocarbures. Les deux tiers de ce montant ont été destinés au développement des activités en amont.
Ces investissements, a-t-il ajouté, ont permis de booster les capacités de production d’électricité à 25,4 GW couvrant ainsi la demande nationale en la matière, notamment durant la saison estivale. Au sujet des recettes d’hydrocarbures, M. Arkab a souligné qu’en dépit de la hausse du volume des exportations à 4%, soit 97 millions TEP, la valeur avait baissé de 16%, soit près de 50 mds USD en 2023 contre 60 mds USD en 2022.
Ce recul s’explique, a-t-il dit, par «la baisse des prix du pétrole soit 84 USD/baril fin 2023 contre 104 USD fin 2022». Par ailleurs, le ministre a indiqué que Sonatrach avait alloué, dans le cadre de son plan à moyen terme (2024-2028), 36 mds USD (71% de l’investissement total durant cette période) à l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures à 207 millions de TEP en 2028, contre 190 millions de tonnes en 2023.
La compagnie nationale a signé depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, a-t-il rappelé, 6 contrats avec ses partenaires pour le développement des hydrocarbures, d’une valeur totale de 7 mds USD.
Intervenant au sujet de la valorisation des hydrocarbures, il a expliqué que le secteur œuvrait à développer l’industrie pétrochimique et à augmenter les capacités de raffinage du pétrole.
Selon lui, plusieurs projets avaient été programmés, dont certains en cours de réalisation, à l’instar de la nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud (5 millions de tonnes/an), des unités de production de MTBE (Méthyl tert-butyl éther), de polypropylène (plastique) ainsi que Linear Alkyl Benzène (LAB), dont le contrat de réalisation a récemment été signé.