En raison de son état de santé : Le procès de l’ex-ministre Temmar renvoyé pour la 5e fois

26/02/2022 mis à jour: 01:01
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Photo : D. R.

Après quatre reports successifs, le procès de Abdelwahid Temmar, ancien wali de Mostaganem (2015 à 2017) et ex-ministre de l’Habitat, a connu un autre report au 10 mars prochain. 

Dès l’ouverture, jeudi dernier, de l’audience du pôle financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, le juge, après avoir vérifié la présence des prévenus et témoins, a annoncé l’absence de l’ancien ministre, principal mis en cause, «pour des raisons de santé». 

Certains avocats tentent d’en savoir plus et le magistrat répond que «l’état de santé d’un malade relève de la confidentialité. Il est malade et ne peut pas être présent à l’audience». 

En fait, cela fait plusieurs jours que Temmar est hospitalisé, raison pour laquelle, lors des précédentes audiences reportées, il était absent. Le président informe le collectif de la défense du nouveau document (les réponses d’une commission rogatoire nationale) qui vient d’être joint au dossier et mis à la disponibilité des avocats. 

L’affaire concerne plus d’une dizaine d’affectations d’assiettes foncières industrielles, agricoles et touristiques de la wilaya de Mostaganem à des hommes d’affaires mais aussi aux enfants de certains responsables, entre 2015 et 2017, et ce, «en violation de la procédure». En tout, 14 sociétés, poursuivies en tant que personnes morales, et 42 personnes devront comparaître devant le pôle financier. 

Parmi elles, les hommes d’affaires Tarek-Noah Kouninef, du groupe KouGC, Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, Hocine Metidji, minotier, Abdelkader Sahraoui, Benbada Bachir, ainsi que Abdelhamid Melzi, PDG de la Société d’investissement hôtelier (SIH), mais aussi, Farès Sellal, fils de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, Sofiane Nouba, fils de l’ancien patron de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, condamné par le tribunal militaire à 15 ans de réclusion criminelle. 

Sofiane Nouba, faut-il le rappeler, a déjà été cité comme bénéficiaire d’une assiette foncière, lors du procès de l’ancien wali de Aïn Témouchent, Hamou Touhami, tenu le 23 novembre dernier au tribunal d’Oran, pour «dilapidation de terres agricoles» et «octroi d’indus avantages».

 Sur les dizaines d’attributions, au moins 17 ont été considérées par la justice, comme étant «illégales» et les mis en cause poursuivis pour «abus de fonction», «octroi d’indus avantages», «dilapidation de deniers publics» et «détournement de terres agricoles de leur vocation initiales», en ce qui concerne les fonctionnaires, et «trafic d’influence», «complicité dans la dilapidation de deniers publics» et «corruption», pour les hommes d’affaires et industriels bénéficiaires. 

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