En dépit du resserrement de l’offre : Les prix du pétrole demeurent instables

24/02/2024 mis à jour: 23:17
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Photo : D. R.

Les prix du pétrole ont reculé, hier, dernier jours de cotation de la semaine, alors qu’ils étaient en bonne voie pour clôturer plusieurs semaines de hausses consécutives.

Loin des fondamentaux du marché, l’or noir continue de réagir à plusieurs facteurs externes, dont  notamment aux perspectives géopolitiques incertaines au Moyen-Orient. Hier, il a en outre a été impacté par les informations liées aux taux d’intérêts annoncés par la Banque centrale américaine (FED).

La Banque centrale américaine  a indiqué que les baisses de taux d’intérêt pourraient être retardées d’au moins deux mois supplémentaires, ce qui a pesé sur la courbe des prix de l’or noir, mais les indications d’une demande et d’une offre de carburant, saines pourraient relancer les prix dans les prochains jours.

Les perspectives géopolitiques incertaines au Moyen-Orient, -au vu de la situation en mer Rouge, ou les Houthis du Yémen continuent d’attaquer les navires en mer Rouge, en réponse aux agressions d’Israël à Gaza, et à la frontière libanaise - sont également un facteur en faveur d’une relance des prix.

Les contrats à terme sur le brut Brent se négociaient, hier, au-dessus de 82 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate étaient cotés à plus de 77 dollars le baril en cours de matinée. Les prix du pétrole s’étaient établis à la hausse jeudi alors que les Houthis  intensifiant leurs attaques près du Yémen pour montrer leur soutien aux Palestiniens.

Si les fondamentaux reprennent le dessus, le marché pourrait se resserrer  davantage  prochainement, en raison du respect accru des réductions de production de l’OPEP+. Les exportations des pays de l’alliance ont diminué d’environ 900 000 barils en février, le niveau le plus bas depuis août.

La production des douze  pays membres de l’Opep a diminué de 350 000 b/j par rapport à décembre pour atteindre 26,24 millions de b/j, a indiqué le groupe dans son rapport sur le marché pétrolier de février. Les dix pays alliés de l’Opep, dont la Russie, ont vu leur production de pétrole chuter de 30 000 b/j en glissement mensuel à 14,72 millions de b/j, en raison  notamment de la baisse de la production omanaise et russe.

La production de pétrole de l’OPEP+ a ainsi connu  la plus forte baisse en six mois, dans le sillage de la mise en œuvre des réductions volontaires des membres de l’alliance. Celle- ci a mis en œuvre des réductions volontaires d’approvisionnement de 2,2 millions de barils par jour jusqu’à la fin du premier trimestre 2024. Cette réduction s’ajoute aux 3,6 millions de b/j de réductions de production convenues précédemment.

 

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