Après sept mois de protestation, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) affirme être prêt à négocier la fin de ses actions.
Ce syndicat autonome pose cependant une condition : la concrétisation des engagements de la tutelle mentionnés dans les quatre derniers procès verbaux. Est-ce la fin du blocage entre le ministère de l’Education nationale et le Cnapeste ?
Des négociations ont été engagées entre ces deux parties. Le Cnapeste affiche sa volonté de mettre fin à cette situation qui pénalise depuis longtemps les élèves. Il estime que cela reste tributaire de la véritable volonté de la tutelle de répondre à ses différentes revendications relevant des prérogatives du département de Abdelhakim Belabed. C’est du moins ce qu’évoque le Cnapeste à travers son porte-parole, Messaoud Boudiba.
«Nous avons été conviés à une rencontre bilatérale ce 27 avril. La tutelle s’est montrée réaliste et très honnête par rapport à la concrétisation de ses promesses. Elle a reconnu que sur les 3 PV qui ont été signés, aucune des revendications prises en charge à travers des engagements n’ont été satisfaites. De plus, nous lui avons clairement signifié notre colère quant à la note privant les enseignants grévistes de la prime de rendement à la veille de la tenue du conseil national. Ce conseil, qui devait discuter de l’apaisement et du gel de nos actions, a considéré l’attitude de la tutelle comme une provocation de plus», déclare notre interlocuteur, qui revient sur les principaux points discutés lors de cette dernière rencontre.
Il s’agit essentiellement de la prime de rendement gelée, des postes de promotion des enseignants et des arriérés de salaires et de primes non payés alors qu’il était prévu qu’ils soient versés aux concernés en janvier dernier.
Selon M. Boudiba, les représentants du ministère de l’Education se sont engagés une fois de plus à satisfaire ces revendications qui relèvent des missions de leur département ministériel.
D’ailleurs, la prime de rendement aurait été dégelée le jour même. Une note aurait été envoyée aux directeurs de l’éducation sur le territoire national pour exécution.
«Nous sommes en attente. Nous n’arrivons toujours pas à faire confiance tant nous avons été pris au dépourvu à chaque fois avec des décisions unilatérales de provocation et une non-satisfaction des engagements malgré la bonne volonté démontrée lors de nos rencontres. Si nous voyons du concret sur le terrain, le conseil national sera convoqué pour discuter de la sortie de crise. Sans cela, nous ne pourrons rien faire et nos actions resterons effectives», affirme M. Boudiba.
Il est à rappeler que le Cnapeste s’est lancé depuis la rentrée scolaire dans une série d’actions de protestation pour réclamer de meilleures conditions socioprofessionnelles. La grève cyclique de deux jours par semaine a été gelée. Ceci contrairement au boycott administratif du versement des notes dans la plateforme numérique, et ce, depuis le premier trimestre.
Jusqu’à aujourd’hui, les élèves, essentiellement des lycéens, n’ont pas eu de bulletins ou tout autre document justifiant les résultats des compositions et devoirs.
Leurs parents n’ont pas cessé d’alerter la tutelle quant aux retombées de ce boycott. Jusque-là et à la veille des compositions du troisième trimestre, c’est encore le blocage.