Économie et Culture : Comment relever le défi du développement d’une vision stratégique dans le contexte économique algérien actuel (2e partie et fin)

03/04/2024 mis à jour: 21:46
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Nous estimons nécessaire à travers cette modeste contribution s’inscrivant dans cet esprit plaidant une nouvelle économie en vue de sortir d’un mode de gestion et de gouvernance qui avait produit une économie administrée engendrant aujourd’hui, plus de charges ou de dépenses, plus d’inflation, de dévaluation de notre monnaie nationale, de pénurie de liquidités, et enfin, le poids important de l’informel est toujours présent avec environ 60% du marché de la consommation et près de 45% de la masse monétaire dans le commerce informel que de production et productivité et notre secteur économique souffre de sérieux problèmes de gouvernance et de management. 
 

Nous allons nous intéresser également ici de la nécessité d’une complémentarité intersectorielle pour relever le défi de l’efficacité socio-économique, notamment l’économie de la culture moteur économique et social pour nos villes, car les dépenses culturelles exercent un effet multiplicateur sur la dynamique de l’activité socio-économique, notamment les transports, les hôtels, les restaurants, les excursions culturelles et génèrent indirectement de larges retombées pour les agglomérations urbaines lors des festivals, expositions, etc., et qui contribue à la création de la richesse, l’emploi et l’augmentation du Produit intérieur brut (PIB) du pays. 
 

Il s’agit là d’un secteur socio-économique stratégique qui relève de l’ une des branches de l’économie nationale inspirée des expériences internationales dans le domaine «réussies» d’autres pays dans le domaine de l’économie de la culture où l’Algérie, dispose d’un patrimoine important (matériel et immatériel), une ressource économique génératrice de richesses, à mettre au service de l’investissement pour l’attractivité de notre pays dans les économies modernes, susceptibles de créer des richesses et d’atteindre les objectifs économiques sociaux et culturels et son rôle dans la stimulation de l’économie du tourisme, la commercialisation des produits culturels et la participation aux grandes manifestations internationales.

 Notant que la culture est un élément primordial dans le développement humain et économique durable , en vue d’activer son rôle dans l’économie nationale, particulièrement la finance doit se mettre au service des investisseurs professionnels ou potentiels pour un développement harmonieux de l’industrie culturelle pour la diversité culturelle algérienne, afin de rendre le produit culturel algérien plus accessible à l’exportation et pour l’exploitation de la diversité culturelle algérienne. Elle permettra notamment de répondre à la problématique de la gouvernance financière et budgétaire, axée sur l’obligation de résultat. 

C’est-à-dire pour que la comptabilité soit davantage un instrument d’information de gestion publique, de décision politique économique et d’appréciation de la situation financière et patrimoniale de l’Etat aux normes comptables internationales dites IPSAS (International Public Sector Accounting Standards). Ainsi, de la nécessité d’une complémentarité intersectorielle pour relever le défi de l’efficacité et de l’efficience économique, ceci d’une part, et donc incite à soulever d’autre part, de susciter une réflexion, afin de trouver des solutions durables cadre d’autorisation et de gestion des politiques publiques dans l’optique d’améliorer, diversifier et rationaliser les finances publiques et les budgets de l’Etat à l’avenir.
 

Nous estimons que le défi actuel réside dans le passage «d’une gestion administrative à une gestion économique des structures culturelles et des affaires des intellectuelles et des artistes». 
 

Pour ce faire, il y a lieu d’élaborer «un projet économique pour la culture algérienne» dans sa diversité et sa richesse effectivement, d’une nouvelle gestion publique et constitue l’un des piliers de la performance de l’administration publique, et ce, en doter le secteur de la culture et des arts, d’un «Observatoire de l’économie de la culture». Ainsi, l’économie de la culture «doit être» à notre sens une des branches de l’économie nationale où se créent des projets pour faire naître de nouvelles idées au service d’un nouveau monde culturel, créateur de richesses et d’emplois dans le secteur culturel pouvant opérer un changement rapide de cap vers la production par la connaissance et la culture, indispensables au développement économique et social du pays .
 

En effet, les industries culturelles se déploient à notre humble avis sur dix marchés qu’on doit mettre en valeur ajoutée économique : les arts graphiques et plastiques, les sites archéologique classées au patrimoine mondial, au patrimoine national et musées nationaux, le spectacle vivant, la télévision, la musique, le cinéma, les jeux vidéo, la presse-magazine-journaux, la radio, les livres, sans oublier des manifestations et des nombreux festivals d’ampleurs différentes, entre autres festivals de cinéma, de musique, de théâtre, d’activités artistiques, et divers salons d’exposition et de livres. L’Etat intervient au titre des politiques culturelles
en agissant principalement sur les politiques de réglementation et de régulation (les subventions, les aides et impôts et taxes fiscales et parafiscales. 

Son action se justifie, notamment par l’existence de conjoncture ou de défaillances du marché cela, avec l’ambition de contribuer à hauteur de 1 à 2% au PIB à moyen et long termes pour consolider le produit intérieur brut(PIB) du pays et renforcer ses capacités d’exportation hors hydrocarbures, afin d’élargir et diversifier ses sources de revenus. Ainsi, l’objectif est de parvenir à créer une stratégie nationale dédiée à créer une véritable économie culturelle qui devra soutenir la création d’entreprise organisées en petites et moyennes entreprises (TPE ou PME/PMI), dans le secteur culturel et médias pour promouvoir la chaîne du livre, les journaux et magazines, les œuvres culturelles, des auteurs algériens et intellectuelles en Algérie et à l’étranger qu’il s’agisse d’édition, d’impression ou de distribution, de traduction d’œuvres littéraires, de rachats de droits d’auteurs à l’étranger contribuant pour une culture d’entreprise. 

Ainsi, de projeter le «secteur de la culture et des arts» propice au développement de projets de partenariats pour les professionnels du monde de l’édition et des médias en général dans le renouveau économique, notamment l’entreprise économique culturelle, dans les domaines des projets culturels et médiatiques, des agences de communication, de patrimoine historiques, des festivals culturels, du livre, cinéma, théâtre, œuvres d’art, instituts de musique, tourisme culturel… 
 

Un enjeu considérable pour l’avenir de la culture en Algérie, qui est un élément primordial dans le développement humain et économique durable, afin de donner un nouvel essor à l’action éducative dans l’évolution des sociétés mondiales et renforcer considérablement la politique socio-économique du pays dans la nouvelle gouvernance budgétaire et financière. Nous citons à titre d’exemple : selon les statistiques, l’apport de la culture à l’économie en France, les ventes de livres (livres imprimés, livres numériques, livres audio) atteignaient 2,525 milliards d’euros et les cessions de droits d’auteur 145 millions d’euros. Au total, 419 millions d’exemplaires ont été vendus en 2018. Le secteur emploie plus de 13 300 salariés dans l’édition de livres et de 10 200 personnes dans le commerce de détail de livres en magasin spécialisé. Le marché du livre est également présent à l’international : le secteur a, en effet, exporté en 2018 pour un montant total de près de 665 millions d’euros. En 2020, le poids économique de la culture, des branches culturelles s’établit à 46,1 milliards d’euros, soit 2,2% du produit intérieur brut (PIB).

Pour résumer et conclure, notre conviction, c’est le moment d’entreprendre et d’investir dans la culture, sinon la crise financière n’épargne pas notre secteur culturel, tout comme de nombreux pays sont engagés dans des politiques d’assainissement de leurs finances publiques. La culture est un élément structurant de l’aménagement et du développement des territoires. 

En effet, c’est cette capacité à intégrer cette gouvernance qui rend le secteur culturel vivant et assure sa pérennité, notamment un nouveau regard sur l’économie nationale au service des investisseurs qui appuient l’émergence de secteurs culturels et créatifs forts favorisant la cohésion sociale, les opportunités économiques et la diversité des expressions culturelles, c’est un moyen stratégique de dynamiser son économie avec des axes stratégiques du plan de développement culture-économie-transport tourisme.

Par M’Hamed Abaci , Financier et auteur

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