La demande de pétrole est partie pour connaître en 2025 une «croissance robuste», vers un nouveau record. C’est ce qu’indiquent les premières prévisions de l’année de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publiées, hier, dans son rapport mensuel.
«Les prévisions initiales de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025 font état d’une croissance robuste de 1,8 million de barils par jour en glissement annuel», indique l’OPEP dans ce document. Et d’expliquer que cette hausse sera essentiellement tirée «par la poursuite d’une activité économique solide en Chine et la croissance soutenue attendue dans d’autres pays non membres de l’OCDE».
Le monde consommerait 106,2 millions de barils de pétrole en moyenne chaque jour, contre une estimation de 104,4 millions en 2024 et 102,1 en 2023.Globalement, la croissance prévue de la demande mondiale de pétrole pour l’année 2025 reste inférieure à celle de 2024, avec une hausse de 2,2 millions de barils par jour attendue cette année, essentiellement dans les pays non-membres de l’OCDE, une perspective inchangée par rapport aux estimations de l’OPEP de décembre 2023.
Dans le détail, la demande dans les pays de l’OCDE ne devrait augmenter que légèrement de 0,1 million de baril par jour sur un an en 2025 à 46,13 millions de barils par jour, sans dépasser les niveaux pré-pandémiques de 2019.
Dans les pays non membres de l’OCDE, elle devrait connaître une «croissance considérable» de 1,7 million de barils quotidiens, principalement du fait de Chine, du Moyen-Orient et de l’Inde, en dépassant les 60 millions de barils chaque jour.
Le rapport de l’OPEP a été publié alors que les prix du pétrole baissaient hier, le marché ignorant les tensions en mer Rouge, en l’absence de ruptures d’approvisionnement en brut et se focalisant ainsi sur les facteurs baissiers, notamment l’appréciation du dollar et la croissance chinoise décevante. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 2,06%, à 76,68 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait de 2,27%, à 70,76 dollars. Avec les tensions au Moyen-Orient, «le marché du pétrole a toutes les chances de remonter, mais il rechigne à le faire», commentent des analystes.
Mais pour l’instant, les tensions en mer Rouge et dans la région «ne sont pas suffisantes pour donner une véritable impulsion à la hausse du prix du pétrole», expliquent-ils encore.