L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a réitéré ses prévisions optimistes concernant la demande de pétrole et la croissance économique mondiale pour 2024 2025.
Dans son rapport mensuel rendu public hier, l’Opep a confirmé ainsi ses précédentes prévisions d’une croissance relativement forte de la demande mondiale de pétrole et ses prévisions de croissance économique pour l’année en cours et l’année prochaine, estimant qu’il existe un nouveau potentiel de hausse.
L’Opep a notamment souligné - comme en janvier 2024 - que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 2,25 millions de barils par jour (b/j) en 2024 et de 1,85 million de b/j en 2025, déclarant qu’une «tendance positive» de la croissance économique devrait se prolonger jusqu’au premier semestre 2024, tout en relevant ses prévisions de croissance économique pour 2024 et 2025 de 0,1 point de pourcentage.
«La croissance économique mondiale reste robuste», a déclaré l’OPEP dans le rapport. «Un potentiel de hausse supplémentaire pourrait se matérialiser dans toutes les grandes économies de l’OCDE et hors OCDE.»
Le rapport de l’OPEP indique également que la production pétrolière de l’OPEP a chuté de 350 000 b/j en janvier, suite à l’entrée en vigueur d’une nouvelle série de réductions volontaires de production par l’alliance OPEP+ pour le premier trimestre.
Avant la parution du rapport de l’Opep, le secrétaire général de l’Organisation avait estimé qu’aucun pic de la consommation de pétrole ne semble se profiler à l’horizon et que la demande mondiale poursuit sa forte croissance. «Nous observons des signes positifs dans certaines parties de l’économie mondiale, notamment aux États-Unis», a déclaré Haitham Al Ghais, lors d’un panel organisé hier, dans le cadre du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï.
«Je pense qu’un pic de la demande pétrolière est probablement quelque chose de très éloigné.» Al Ghais prévoit ainsi que l’économie mondiale sera robuste cette année avec des implications positives sur la demande de brut.
Le SG de l’Opep a déclaré que l’Organisation s’attend désormais, sur le long terme, à une demande mondiale de pétrole d’environ 116 millions de b/j en 2045, en hausse de 6 millions par rapport à l’évaluation précédente de 2022.
Dans son dernier rapport annuel World Oil Outlook, paru en octobre, l’OPEP avait déclaré s’attendre à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de plus de 16 millions de b/j entre 2022 et 2045, passant de 99,6 millions de b/j en 2022 à 116 millions de b/j en 2045.
Hier, les prix du pétrole - qui a gagné 6% la semaine dernière - étaient en hausse, consolidant les gains de la journée précédente. Les contrats à terme sur le Brent se négociaient largement au-dessus de 82 dollars le baril, alors que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’affichait nettement au-dessus de 77 dollars le baril.