Dans son opus sorti en automne dernier : La soprano Amel Brahim-Djelloul chante la Kabylie

23/03/2023 mis à jour: 06:04
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La soprano Amel Brahim-Djelloul - Photo : D. R.

La cantatrice Amel Brahim-Djelloul est fortement sollicitée ces dernières années dans les grands opéras et autres manifestations musicales pour décliner ses opus dans nombre de villes en Europe, notamment. Fière de ses origines et soucieuse de les défendre, la native d’Alger et originaire de Miliana emmènera – dans le cadre du Festival in Voce Veritas 2023 – son public vers les cîmes de la Kabylie non sans faire un clin d’œil à l’œuvre romanesque de l’écrivain Mouloud Feraoun, Les chemins qui montent.

Régulièrement invitée par de nombreux orchestres, la radieuse chanteuse lyrique est invitée le 24 mars à se produire dans le cadre du Festival in Voce Veritas (Dans la voix de la vérité) 2023 – dans le Grand Lyon – pour chanter la Kabylie.  Le public aura à apprécier la fraîcheur de la voix de la cantatrice qui volera vers les sommets du massif montagneux du nord de l’Algérie.

Reconnue comme l’une des cantatrices les plus talentueuses de sa génération, avec une qualité de voix riche et ensoleillée, Amel Brahim-Djelloul surfe avec son dernier-né, Les Chemins qui montent –  sorti en automne dernier – entre classique et chant a capella.

Après avoir mis dans le bac son album sous le titre Les  1001 nuits de la princesse Boudour, puisé à partir d’élégies d’inspiration orientale très rarement interprétées et enregistrées, elle est nommée aux Victoires de la musique classique 2007 dans la catégorie Révélation artiste lyrique, elle sort une année plus tard un album intitulé Amel chante la Méditerranée dans lequel elle convoque des pans de souvenirs d’Al Andalus, grâce à l’ensemble Amedyez, composé de différents musiciens de musique traditionnelle réunis autour du violoniste et directeur artistique, Rachid Brahim-Djelloul.

Ce dernier a réussi à faire fleurir toute la diversité et la richesse d’un patrimoine méditerranéen multiple et riche de résonances communes. Cet opus, très bien reçu par le public, offre un magnifique parcours entre les différents styles de musiques du Maghreb et du Levant nés de l’âge d’or de la musique d’Andalousie.

En 2015, elle est invitée à camper dans l’œuvre Zaïs, de Christophe Rousset, le rôle de la grande prêtresse de l’amour. En septembre de l’année dernière, la cantatrice, qui a l’Algérie rivée au cœur, nous transporte dans l’univers de la Kabylie en faisant un clin d’œil à l’œuvre romanesque de l’écrivain Mouloud Feraoun, Les chemins qui montent.

Selon des critiques dont le musicologue Emmanuel Deroeux, Amel Brahim Djelloul  se singularise à un «timbre tranchant et brillant, particulièrement dans les aigus, (…), projeté avec soin par un vibrato maîtrisé selon le propos, tout en participant au soutien de la ligne. Le sens de ses paroles est alors tout à fait limpide, magnifié par son investissement émotionnel».

Soulignons qu’Amel Brahim-Djelloul, qui a débuté son apprentissage musical par l’étude du violon, commence le chant en 1995 à Alger dans la classe d’Abdelhamid Belferouni. 
Sur conseil de Noëlle Barke, elle poursuit son cursus musical à l’ENM de Montreuil auprès de Frantz Petri, puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris auprès de Peggy Bouveret et de Malcolm Walker, avec qui elle travaille depuis.

Elle sort diplômée du Conservatoire en juin 2003

Amel Brahim Djelloul participe en 2005 au Jardin des Voix de William Christie avec qui elle se produit sur les scènes les plus prestigieuses du monde telles que la Cité de la musique à Paris, le Barbican de Londres, le Grand Théâtre de Genève, le Grand Auditorium de Madrid ou le Lincoln Center de New York.

Remarquée au cours de cette tournée, elle est ensuite invitée par le National Symphony Orchestra de Washington pour le Messie de Hændel. Elle a été également invitée à se produire au TNA Mahieddine-Bachtarzi, dans le cadre du festival culturel international symphonique. 

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