Conférence ministérielle du G7 sur le climat, l’énergie et l’environnement : «L’Algérie engagée à renforcer son rôle de fournisseur fiable d’énergie»

02/05/2024 mis à jour: 00:05
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Le ministre de l’Energie et des Mines à la conférence du G7 qui s’est tenue à Turin en Italie - Photo : D. R.

«L’Algérie ambitionne d’augmenter la production de gaz à 110 milliards de mètres cubes par an», a affirmé le ministre, qui intervenait lors de l’ouverture de la Conférence ministérielle du G7 sur le climat.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a confirmé l’engagement de l’Algérie de renforcer son rôle en tant que fournisseur fiable d’énergie à l’échelle mondiale, à travers d’énormes investissements dans l’exploration et la production ainsi que dans les infrastructures de transport de gaz.

«Avec un programme d’investissement de plus de 52 milliards de dollars, l’Algérie ambitionne d’augmenter la production de gaz à 110 milliards de mètres cubes par an», a souligné le ministre qui intervenait lors de l’ouverture de la Conférence ministérielle du G7 sur le climat, l’énergie et l’environnement, qui se tient à Turin, en Italie.

Il affirmera en outre, selon un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, que les efforts consentis par l’Algérie «visent à garantir la sécurité énergétique» et à répondre à la demande énergétique croissante de manière durable.

Le ministre a mis en avant l’importance de «la coopération entre le G7 et les pays en développement, qui doit s’appuyer sur les principes d’intérêt commun en faveur de la réalisation du développement inclusif et durable, réaffirmant le soutien de l’Algérie aux efforts visant à relever les défis mondiaux, tels que les changements climatiques et la sécurité énergétique, y compris en Afrique, afin d’assurer l’accès à l’énergie pour tous, en réponse aux besoins des plus faibles, tout en œuvrant ensemble à construire un avenir meilleur, plus prospère et plus durable pour nos population.»

Le ministre a, par ailleurs, souligné que l’Algérie a mis en œuvre une stratégie visant à doubler la production d’énergie primaire, dont notamment le gaz naturel, tout en s’engageant à assurer un approvisionnement sur le long terme avec la réduction de l’empreinte carbone.

«Cette rencontre contribuera sans doute à approfondir notre compréhension commune des défis et des opportunités que nous rencontrons, et nous offrira l’occasion d’explorer des moyens prometteurs de renforcement de l’efficacité de notre coopération vers la réalisation d’un développement durable et inclusif», a en outre souligné le ministre de l’Energie. 

M. Arkab a abordé aussi la problématique d’accès à l’énergie en soulignant notamment que «l’Etat algérien accorde un vif intérêt à l’augmentation de la capacité de production d’électricité, ainsi qu’au renforcement des infrastructures de transport et de distribution de l’énergie, ce qui a permis, selon lui, d’assurer une couverture optimale du pays». 

A propos de la transition énergétique en Algérie, il a rappelé le lancement d’un processus visant à atteindre un mix énergétique diversifié et équilibré pour satisfaire la demande croissante de manière durable, économique et sûre, tout en réduisant les effets environnementaux, en mettant l’accent sur «un engagement important pour atteindre 30% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2035».

«Ce plan repose sur la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, qui tend à atteindre une capacité de 15 000 mégawatts, dont 3000 mégawatts ont déjà été lancés, permettant à l’Algérie de doubler ses capacités en énergies renouvelables», a-t-il précisé.

Mohamed Arkab a en outre réaffirmé, selon le communiqué, «l’engagement de l’Algérie vis-à-vis des initiatives internationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de méthane», rappelant à ce propos les engagements de Sonatrach à travers «un investissement volontaire important pour réduire le gaz combustible et les émissions de méthane, et son adhésion à de nombreuses initiatives mondiales».

Le ministre a cité, dans ce cadre, le projet de Sonatrach visant à «planter plus de 420 millions d’arbustes sur 10 ans, pour créer un nouvel écosystème forestier qui renforce naturellement le stockage de carbone, ce qui renforce l’engagement de lutte contre les changements climatiques».

Développement de l’hydrogène

Par ailleurs, M. Arkab a affirmé que «l’Algérie aspire à devenir un hub énergétique à travers plusieurs mégaprojets ambitieux», dont notamment le développement de l’hydrogène «l’une des priorités du gouvernement algérien». Il soulignera que «l’Algérie possède des atouts importants pour devenir un acteur majeur sur le plan régional dans ce domaine, et ce, grâce à ces capacités en matière d’énergie solaire».

Le renforcement des raccordements électriques en Algérie, en plus des raccordements avec l’Europe, seront décisifs dans le cadre de «l’accélération de la transition énergétique et le soutien au développement régional», a affirmé le ministre.

Il estimera que le mégaprojet de connexion électrique du réseau du Sud algérien avec le réseau national sera un catalyseur majeur pour l’intégration significative des énergies renouvelables.

Avec un investissement de plus de 2 milliards de dollars, cette connexion améliorera l’approvisionnement national en électricité et ouvrira des perspectives d’exportation vers l’Europe, tout en créant de nouvelles voies pour fournir de l’énergie aux pays africains voisins. 

Evoquant le projet du gazoduc Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), qui reliera le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et le Niger, le ministre affirmera qu’outre son impact social et économique, «ce projet soutiendra le développement local et renforcera le rôle stratégique de l’Algérie, tout en améliorant la sécurité énergétique au Nord».

Quant au projet «Sud 2», qui vise à relier l’Algérie à l’Europe via un pipeline dédié au transport de l’hydrogène vert, produit localement, il placera l’Algérie «au premier rang de l’industrie prometteuse de l’hydrogène», selon Mohamed Arkab  

 

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