Le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), de l’alliance OPEP+ dont l’Algérie est membre, se réunira virtuellement le 3 août pour évaluer l’impact des profondes réductions de production du groupe sur le marché pétrolier.
L’OPEP+ a mis en œuvre quelque 4,7 millions de b/j de réductions depuis octobre, dans le but de stabiliser le marché pétrolier et de réaffirmer l’importance de la prédominance des fondamentaux du marché, par rapport aux effets spéculatifs sur les prix de l’or noir. Dans ce sillage, le Brent a évolué fortement à la hausse enregistrant la semaine écoulée, un record de cotation depuis fin avril 2023.
Le comité de suivi ministériel conjoint composé de neuf membres et coprésidé par l’Arabie Saoudite et la Russie est habilité à faire des recommandations politiques et à convoquer des réunions d’urgence du groupe élargi, si nécessaire. «Le comité doit se réunir environ tous les deux mois et les délégués ont déclaré que la date du 3 août avait été finalisée le 13 juillet», indique Platts qui rappelle que la prochaine réunion au sommet de l’alliance est prévue le 26 novembre prochain.
Le groupe des 23 pays a annoncé qu’il réduisait ses quotas de production de 2 millions de b/j en octobre, citant les risques de récession dans les principales économies consommatrices. Puis en février, la Russie a déclaré qu’elle réduirait sa production de 500 000 b/j en réponse aux plafonds de prix imposés par le G7.
L’Arabie Saoudite, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie, Oman et le Gabon ont ensuite annoncé le 2 avril qu’ils procéderaient à 1,2 million de b / j de réductions supplémentaires volontaires jusqu’à la fin de 2023, l’Arabie Saoudite a annoncé en juin, un nouvel engagement pour une réduction unilatérale de 1 million de b / j pour juillet, qui a depuis été prolongé jusqu’en août.
La Russie a également déclaré qu’elle réduirait encore de 500 000 b/j ses exportations de brut en août, et l’Algérie a également annoncé une réduction supplémentaire de 20 000 b/j. Dans ce contexte, le rapport mensuel de l’OPEP, publiée le 13 juillet, a prédit un marché pétrolier beaucoup plus tendu dans les mois à venir, la demande mondiale de pétrole devant augmenter de 1,2 million de b/j au second semestre 2023 par rapport au premier semestre de l’année en cours.