A la rue Abderrahmene Bouderbala (ex-rue Petit), les scènes des files d’attente devant la station des taxis en direction de la cité Boussouf (Constantine) sont devenues une partie du quotidien dans cette partie de la ville.
Un calvaire que les habitants de cette cité située à environ 6 km du centre-ville sur la route vers Aïn S’mara endurent depuis des années. Le nombre des taxis qui demeurent le principal moyen de transport, après la disparition des bus, suite à la démolition de la station de Boumezou, est très insuffisant pour une demande qui ne cesse d’augmenter.
«A midi, on doit se ranger dans une longue chaîne et attendre son tour pour trouver une place, alors que dans l’après-midi, c’est la galère, puisqu’il n’y a pas de taxis qui viennent de Boussouf vers le centre-ville, hier j’ai dû poireauter pendant une demi-heure pour pouvoir partir et récupérer ma fille à l’école», a déploré une dame qui travaille dans une entreprise privée au centre-ville.
Le problème se pose avec acuité également le matin à Boussouf, surtout que les chauffeurs de taxi agissent selon leur humeur, en refusant d’embarquer les passagers, avançant le prétexte de la circulation. «Mais pour une course, ils ne refusent pas, c’est inadmissible surtout pour ceux qui travaillent au centre-ville», proteste un citoyen.
La situation connaît son pic en fin de semaine, notamment dans l’après-midi de jeudi où la pression sur les taxis est plus grande, au point où des familles entières attendent jusqu’à 19h pour rentrer chez elle.
«Nous appelons les responsables du secteur des transports et ceux du syndicat des chauffeurs de taxi à réfléchir sérieusement pour renforcer cette ligne et revoir l’organisation à la station de la rue Bouderbala où le stationnement est devenu problématique, nous appréhendons sérieusement le mois de Ramadhan où la situation sera encore plus difficile», comment un habitant de la cité Boussouf.