Des fuites fréquentes sont enregistrées à travers cette commune qui ne dispose pas de moyens adéquats pour engager des réparations.
L’APC d’Akbou s’est engagée à mettre à notre disposition un volume conséquent d’eau, destiné à renforcer l’alimentation au profit des villages Mliha et Aït Bessaï, qui comptent parmi les plus touchés par la pénurie», a informé un élu à l’APC, non sans saluer au passage ce geste solidaire.
Dans la même optique de booster la qualité de la distribution publique, rappelle le responsable de l’APC, l’unique chaîne de refoulement de la commune a été renforcée au cours de l’année 2022 par un nouvel apport d’eau.
Néanmoins, et c’est le revers de la médaille, le surcroît de pression induit a donné lieu à des fuites itératives découlant de l’éclatement des canalisations vétustes. «Nos agents sont constamment mobilisés pour tenter de colmater les brèches et avec des moyens dérisoires», dira l’élu communal.
Cela n’est pas sans causer des préjudices au consommateur, car confie-t-on, outre les pertes physiques du liquide, l’intervention des agents municipaux sur le réseau est synonyme de coupure d’eau et de perturbation de la desserte. Les responsables de l’APC nous apprennent que même dans les conditions normales, le rationnement est de rigueur. Toutes les localités y sont, peu ou prou, astreintes.
Cependant, «le centre urbain du chef-lieu communal, les villages Mliha, Aït Bessaï et Takhlicht souffrent un peu plus du manque d’eau», précise-t-on. Un habitant du village Mliha corrobore ces propos : «Nous sommes alimentés une fois, tous les 4 à 5 jours, durant une plage horaire qui n’excède pas deux heures», souligne-t-il.
Un autre villageois de Felden tient à monter en épingle le gaspillage de la ressource et les picages illicites commis par des tiers sur le réseau. «Il y a des consommateurs qui usent et abusent, en toute impunité, de cette denrée précieuse, pendant que des abonnés, situés au bout du réseau, ne trouvent même pas de quoi étancher leur soif.
L’APC se doit d’imposer son autorité et de stopper ces pratiques malsaines qui font de plus en plus d’émules», recommande-t-il.
Les villages nichés sur les hauteurs de la commune, à l’image d’Alma, Ath Anane et Ath Hiani sont, nous dit-on, les mieux lotis, que ce soit en quantité ou en qualité. Ces localités se sustentent à l’eau de source acheminée par gravitation.
Néanmoins, la baisse du débit de ces eaux souterraines, qui a tendance à s’aggraver durant la saison estivale, a conduit les responsables de l’APC à leur rationalisation, laquelle est souvent synonyme de rationnement.