Bouira : L’eau potable toujours rationnée

26/01/2022 mis à jour: 00:52
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La capacité d’emmagasinement avoisine un milliard de m3 à Bouira / Photo : D. R.

L’eau arrive un jour sur dix dans plusieurs localités de la wilaya de Bouira qui compte, pourtant, trois barrages hydrauliques.

La wilaya de Bouira vit une crise d’eau provoquée essentiellement par la faible pluviométrie de ces deux dernières années. Le manque de ce liquide vital continue d’affecter plusieurs localités. 

Cette situation est fortement ressentie depuis l’été dernier, notamment avec la baisse drastique des volumes d’eau stockés dans les barrages dont la capacité d’emmagasinement avoisine un milliard de mètres cubes. 

Pour éviter des situations difficiles à gérer comme celle vécue l’été dernier, les autorités locales ont décidé de maintenir le même dispositif de rationnement de la consommation de l’eau. 

Le plan d’urgence mis en place depuis l’année dernière vise à sécuriser l’approvisionnement en eau potable dans la région mais également dans les communes alimentées par les barrages de la wilaya de Bouira. 

«La production de l’eau à partir de Koudiat Acerdoune est partagée entre les trois wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et M’sila. La production journalière est de 45 000 mètres cubes», a déclaré Ismail Abdelkrim, le directeur des ressources en eau de Bouira.

Les localités raccordées aux eaux du barrage de Koudiat Acerdoune sont alimentées parfois un jour sur dix, a-t-on précisé. «Nous avons des localités qui sont alimentées un jour sur 7 et d’autres un jour sur dix», a souligné M. Ismail. 

Toutes les communes de la wilaya de Bouira font face à un rationnement de la ressource. Les stations de production de l’eau ne produisent pas suffisamment d’eau, et ce, pour l’ensemble des populations alimentées par les barrages. 

Le premier responsable du secteur de l’eau a souligné que les quantités produites au niveau des trois barrages sont partagées équitablement sur les communes de la wilaya. 

Outre le recours à ce procédé, les autorités locales ont été contraintes de procéder à l’entretien des forages déjà existants et aussi à la réalisation de nouveaux puits, et ce, pour garantir une disponibilité de la ressource.

Dans une rencontre organisée mardi dernier et dont les travaux étaient consacrés à l’étude des différents secteurs, les autorités locales ont précisé que plusieurs projets dédiés au secteur hydraulique ont été mis en place notamment dans le cadre du programme des «zones d’ombre». 

En effet, 54 projets ont été inscrits et réalisés, a-t-on précisé à la direction des ressources en eau. Néanmoins, peu de projets sont entrés en exploitation. 

Les travaux de réalisation d’une nouvelle station de traitement des eaux d’une capacité de 100 000 mètres cubes par jour dans la commune d’El Adjiba n’ont toujours pas repris. 

Les pouvoirs publics ont résilié le contrat avec l’entreprise Amenhyd qui avait bénéficié du marché de gré à gré. Les autorités locales ont, pour rappel, recouru à une solution palliative en installant une station de traitement mobile de 25 000 mètres cubes au barrage de Tilesdit. 

Contacté, le directeur de l’Algérienne des eaux de la wilaya de Bouira a souligné qu’une entreprise publique a été retenue pour la réalisation d’une station de traitement d’une capacité de 120 000 mètres cubes. Les travaux vont démarrer incessamment, a-t-il indiqué. 

Le barrage en question enregistre un volume de remplissage appréciable estimé à 67%.  

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