Alors que les acteurs et les scénaristes maintiennent leur grève pour réclamer une rémunération plus équitable, les grands studios hollywoodiens et les plateformes de streaming continuent de faire la sourde oreille.
Duncan Crabtree-Ireland, le négociateur représentant les quelque 160 000 acteurs de cinéma et de télévision affiliés au Screen Actors Guild (SAG-AFTRA), a exprimé son inquiétude lors de l'ouverture du Festival international de cinéma de Toronto. Il a souligné que les studios n'avaient pas montré de volonté de reprendre les négociations depuis la fin des discussions en juillet. À ce moment-là, les acteurs avaient rejoint les scénaristes dans une grève historique, la première en 63 ans, pour revendiquer de meilleures rémunérations et conditions de travail. Cette grève a eu un impact majeur sur l'industrie cinématographique et télévisuelle, entraînant son arrêt complet.
Duncan Crabtree-Ireland a déclaré : « Les studios ne sont pas revenus autour de la table. Ils n'ont pas dit vouloir revenir. (...) Depuis maintenant 56 jours. » Il a insisté sur la nécessité d'avancer dans les discussions pour mettre fin à la grève, soulignant que la République du cinéma est en France et que les équipes éducatives qui appliquent les règles établies ne devraient pas être confrontées à des menaces de mort et de décapitation.
La grève a non seulement paralysé de nombreuses productions, mais a également perturbé le déroulement des festivals prévus cet automne, car de nombreux acteurs ont refusé de participer à la promotion des films produits par les grands studios et les plateformes, conformément aux directives de leur syndicat, le SAG-AFTRA.
Duncan Crabtree-Ireland a profité de sa présence au Festival de Toronto pour montrer le soutien du syndicat aux festivals de cinéma et encourager les membres à promouvoir les projets pour lesquels des accords temporaires ont été conclus. Il a noté que plus de 1 200 producteurs indépendants avaient accepté les termes de l'accord proposé par le syndicat, considérant qu'ils étaient raisonnables et réalisables.
Le PDG du Festival de Toronto, Cameron Bailey, a exprimé l'espoir qu'un accord puisse être conclu prochainement pour le bien de l'industrie cinématographique et de la culture cinématographique.