Le 5 octobre, Hadja Dahbia Aoudjghout, 102 ans, a eu l’honneur de recevoir la visite d’une forte délégation de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) de la région d’Azazga et de Bouzeguene, du directeur du musée régional de Tizi Ouzou ainsi que du président de l’association de wilaya des «pupilles de la nation».
L’Algérie célèbre, aujourd'hui, la Journée nationale du Moudjahid, marquant le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam (20 août 1955-1956), deux dates charnières dans l’histoire de la glorieuse Révolution, et ce, au moment où le pays vit au rythme d’une élection présidentielle qui posera un nouveau jalon dans le processus de consolidation de l’édifice institutionnel et d’ancrage des valeurs démocratiques.
Le ministre des Moudjahidine et Ayants droit, Laid Rebigua, a présidé, hier dans la wilaya de Tlemcen, la cérémonie de ré-inhumation des ossements de 17 martyrs, et ce, dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale du Moudjahid, immortalisant les attaques du Nord-Constantinois (20 août 1955) et le Congrès de la Soummam (20 août 1956).
La victoire vietnamienne à Diên Biên Phu le 7 mai 1954 préfigurait la désagrégation du colonialisme. La défaite française exacerbe les revendications nationalistes et annonce le déclenchement de la Révolution algérienne le 1er Novembre 1954.
Plus rien, absolument plus rien, ne sera plus comme avant le 8 Mai 1945, en Algérie. Malgré l’ampleur des massacres commis, notamment à Sétif, Guelma, Héliopolis et à Kherratta, par l’armée coloniale française, renforcée pour la circonstance par les tirailleurs sénégalais ainsi que les tabors marocains et soutenue par les milices formées essentiellement de colons, malgré les arrestations massives, malgré la torture, malgré la terreur imposée au peuple algérien durant tout le printemps 1945, malgré le simulacre de reddition organisée à Melbou, les Algériens n’ont jamais renoncé à leur idéal indépendantiste.
Alors que la guerre vit ses dernières heures sur le sol allemand, libérant bientôt l’Europe du nazisme, les nationalistes algériens ont bravé le 1er Mai 1945 le pouvoir colonial en manifestant sous leur propre bannière lors des défilés syndicaux marquant la Fête du travail.