Approvisionnement du marché en viandes blanches : Mise en vente de 3000 tonnes de viande congelée importée

12/03/2024 mis à jour: 20:16
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67 unités destinées à la production de poulets vivants sont ouvertes dont 13 abattoirs à travers le territoire national - Photo : D. R.

Dans le but d’accentuer l’approvisionnement des abattoirs en poulets vivants, M. Benzaza a précisé que l’ONAB a procédé à l’importation de plus de 5 millions d’œufs à couver.

Durant le mois de Ramadhan, les viandes sont les aliments qui font saigner le plus, voire à blanc le citoyen. Cette année, le marché national sera approvisionné en quantités importantes de viandes blanches locales et importées et à des prix raisonnables.

C’est du moins ce qu’a révélé Hassane Benzaza, directeur général de l’Office national des aliments de bétail (ONAB), devant les membres de la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN).

L’Office, selon M. Benzaza, procédera dès le premier jour de ce mois à la commercialisation d’importantes quantités de poulet congelé importé, et ce, au niveau de ses points de vente. D’après M. Benzaza, l’ONAB a tracé un programme «bien ficelé» en prévision de ce mois, dans le souci de renforcer le stockage des viandes blanches.

Ce plan prévoit, entre autres, la mise en vente de 3000 tonnes de viande congelée importée. Aussi, explique l’invité de l’Assemblée, les 131 points de vente répartis sur l’ensemble du territoire national, dont 53 points installés au niveau de marchés de proximité seront dotés de poulets frais produits par l’Office.

Ce dernier a également consacré 67 unités à la production de poulets vivants au niveau de 13 abattoirs à travers le territoire national.

Dans le but d’accentuer l’approvisionnement des abattoirs en poulets vivants, M. Benzaza a précisé que l’ONAB a procédé à l’importation de plus de 5 millions d’œufs à couver en provenance d’Hongrie et d’Espagne afin d’augmenter la production de poussins, indiquant que cette démarche est à même d’assurer l’approvisionnement des éleveurs en poussins à un prix de 120 DA l’unité.

En outre, il est a rappelé que l’œuf, cet aliment riche en protéine, est cédé à 25 DA l’unité. L’œuf se fait cher et devient petit à petit inaccessible aux bourses moyennes.

Lors de cette audience à l’APN, les membres de la commission ont soulevé plusieurs interrogations et préoccupations portant notamment sur les mesures nécessaires devant mettre un terme à la manipulation des prix de viandes blanches et trouver des solutions à même d’assurer leur disponibilité et de maîtriser les prix des fourrages.

Augmentation de la production de lait

Des questions ont également porté sur la vision prospective de l’ONAB pour garantir la disponibilité des fourrages, la possibilité de développer une stratégie qui incite les agriculteurs à pratiquer l’aviculture afin d’atteindre l’autosuffisance en viande, réfléchir à un micro-élevage qui englobe toutes les divisions agricoles, comme l’élevage de lapins.

Par ailleurs, les membres de la même commission ont auditionné dimanche le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL), Mokhtar Bouziane, et la présidente directrice générale du groupe Giplait, Samah Lahlouh.

Le groupe public Giplait spécialisé dans les produits laitiers a décidé, révèle sa première responsable, d’augmenter substantiellement sa production journalière de lait en sachet à 4,8 millions de litres. Les 15 laiteries que chapeaute le groupe à travers le territoire national produisent actuellement 3,6 millions de litres par jour, ce qui couvre les besoins en lait à hauteur de 52% au niveau de 38 wilayas du pays.

La présidente-directrice générale de Giplait a également révélé l’attribution de 46 tonnes de lait en poudre, précisant que la première livraison a été effectuée en février dernier au prix «réglementé» de 180 DA pour 500 grammes. Et d’expliquer que des efforts sont consentis en vue de doubler le nombre de points de vente du groupe actuellement de 130.

De son côté, le directeur général de l’ONIL a affirmé que le programme d’approvisionnement des laiteries en poudre de lait est passé de 15 000 à 21 700 tonnes par mois.

Un quota divisé en deux parties, dont la première quantité est destinée aux laiteries pour être conditionnée en sachets de 1 litre au prix réglementé de 25 DA, alors que la seconde quantité de 46 tonnes est conditionnée au niveau du complexe Giplait de Boudouaou et transformée en poudre pour être distribuée dans les wilayas du Sud au prix réglementé de 180 DA les 500 grammes.

Les deux responsables ont précisé que la valeur réelle de la production du lait en sachet est arrêtée à 50 DA, alors qu’il est vendu au prix subventionné de 25 DA. Et de préciser que 90% des produits dérivés du lait sont à base de «lait cru local». De leur côté, les membres de la commission ont appelé à renouveler le matériel et les équipements de certaines laiteries.

 

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