Alors que la production mondiale tend vers une baisse : Le département américain de l’Agriculture prévoit un recul des stocks de blé

14/05/2024 mis à jour: 03:16
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La tendance s’annonce donc baissière à l’échelle internationale, même si la production américaine est attendue en hausse, selon les prévisions de l’USDA - Photo : D. R.

 La tendance s’annonce baissière à l’échelle internationale, même si la production américaine est attendue en hausse, selon les prévisions de l’USDA.

Publiées cette semaine, les premières prévisions de récolte de céréales dans le monde pour la campagne à venir 2024/2025 du ministère américain de l’Agriculture (USDA) tablent sur des projections plus faibles de stocks mondiaux pour le blé et le maïs. Pour la récolte actuelle de blé, c’est-à-dire pour la saison 2023-2024, l’USDA n’a guère changé ses projections hormis pour la Russie dont les exportations devraient encore augmenter à 53,5 Mt.

Concernant la récolte de blé à venir 2024-2025, le département de l’Agriculture projette, comme attendu, un repli des stocks mondiaux de blé, à 253,6 Mt. La tendance s’annonce donc baissière à l’échelle internationale, même si la production américaine est attendue en hausse, selon les prévisions de l’USDA. La production américaine devrait en effet atteindre 50,5 Mt, contre 49,3 Mt pour la campagne 2023-2024.

Dans ce sillage, rappelons que l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait également tablé début mai dans son bulletin mensuel sur une baisse de la production mondiale de blé en 2024, en prévoyant une récolte globale de 791 millions de tonnes, soit 0,5% de plus par rapport à 2023. 

De son côté, le Conseil international des céréales (CIC) a prévu dans son dernier rapport sur des récoltes mondiales de 799 Mt, en 2024 contre 789 Mt en 2023. «Cette hausse se base essentiellement sur une amélioration des rendements compensant la réduction des superficies», avait expliqué le CIC.

S’agissant des échanges mondiaux de blé pour la campagne de commercialisation 2023/24, ils devraient s’établir à 201,2 millions de tonnes, soit 3% de moins que le pic de l’année précédente, selon la même source qui estime que la baisse des prix mondiaux à l’exportation stimule actuellement la demande de certains acheteurs en Europe et en Asie.

Baisse de la récolte russe

L’USDA projette par ailleurs une baisse de la récolte de blé russe à 88 millions de tonnes, contre 91,5 millions pour la campagne précédente. Les exportations de blé russe devraient ainsi tomber à 52 Mt contre 53,5 Mt en 2023-2024. La récolte de l’Ukraine devrait diminuer à 21 Mt contre 23 Mt pour la campagne d’avant, impliquant des exportations plus faibles à 14 Mt au lieu de 17,50 Mt.

Plutôt optimiste sur l’hémisphère sud, l’USDA mise sur une production argentine de blé en hausse à 17 Mt contre 15,9 Mt pour la récolte précédente. La production brésilienne devrait en revanche remonter à 127 millions de tonnes, projette l’USDA pour la nouvelle récolte de 2024-2025. L’Inde aussi devrait voir sa production de blé gonfler (à 114 millions de tonnes, contre 110,5 millions en 2023-2024), selon l’USDA qui, du coup, ne prévoit pas d’importations de blé de la part de l’Inde.

Pour le maïs, la campagne actuelle 2023-2024 devrait aboutir, selon l’USD, sur des réserves de 313 Mt au lieu des 318 Mt prévus en avril. Quant aux stocks mondiaux de maïs pour la fin de campagne 2024-2025, ils pourraient tomber à 312,27 Mt.

La nouvelle production ukrainienne de maïs devrait reculer à 27 millions de tonnes, contre 31 millions l’année précédente. Le Brésil, qui subit actuellement de graves inondations, devrait voir de son côté sa récolte de maïs tomber pour 2023-2024 à 122 millions de tonnes contre 124 millions prévus en avril et 137 millions l’année d’avant.

Concernant le soja, le rapport mise sur une grosse production américaine, soutenue par un plus grand assolement, à 121,1 millions de tonnes contre 113,3 millions pour la récolte 2023-2024. L’USDA se montre dans son rapport optimiste pour le Brésil, premier producteur mondial d’oléagineux dont la nouvelle récolte, qui n’est pas encore semée, pourrait grimper à 169 millions de tonnes contre 154 millions pour celle d’avant.


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