La ville de Tiaret et quatre localités environnantes (Rahouia, Djillali Benamar et Mechraa-sfa) vivent une situation critique en matière d’alimentation en eau potable.
Ravitaillées à hauteur de 80% à partir du barrage Bekhadda dans la commune de Mechraa Sfa, les populations de ces localités, près de 300 000 habitants, vivent et s’approvisionnent un jour sur neuf.
Certaines zones jusqu’à un jour sur deux semaines. Inédite situation pour une région foncièrement agropastorale dont les populations, agriculteurs comme éleveurs vivent au rythme de ce stress hydrique structurel. Il est vrai que les dernières précipitations ont été salvatrices mais pas au point d’enrayer toutes les appréhensions nourries et qui vont en s’exacerbant.
En visite hier à Mechraa Sfa (ex-Prévost Paradol), 26 km de Tiaret, le chef de l’exécutif tout en écoutant les explications fournies par le directeur de l’hydraulique a déclaré que «le plan ORSEC a été déclenché» en attendant «les solutions à court terme». «Celles-ci devraient atténuer un tant soit peu les inquiétudes», dira le DRH qui explique que «deux projets de forages ont été entrepris, l’un à partir de Tousnina et un autre sur la nappe de l’oued Mina».
Des apports qui vont permettre (théoriquement) d’engranger jusqu’à 5000 m3/jour alors que la question de la sécurité en alimentation relèverait, disent les plus optimistes, d’une amenée d’eau à partir de la nappe de Chott Echergui, soit à travers une conduite d’eau de mer dessalée. Ali Bouguerra, visiblement, marqué par cet impair et non des moindres tente d’apaiser les craintes en instruisant les responsables concernés à «redoubler d’efforts pour assurer un approvisionnement raisonnable des foyers notamment durant le mois sacré et durant le prochain été».
Même «l’ANRH a été prié d’exploiter les opportunités locales» comme ces opérations devant être réalisées par des personnes généreuses. C’est le maire de Mechraa sfa qui est venu, sur ce point, solliciter le wali pour les autoriser car «opérations devant être effectuées, en écoulement gravitaire».
En attendant, c’est le branle-bas de combat….