Coopération dans la lutte antiterroriste, échanges diplomatiques, rapports historiques et coopération économique… L’Algérie et les Etats-Unis entretiennent une «relation profonde et durable», comme le souligne un communiqué du gouvernement américain à l’occasion de la visite, hier à Alger, du secrétaire d’Etat, Antony J. Blinken.
Les deux pays, rappelons-le, partagent une longue histoire, à commencer par le traité de paix et d’amitié de 1795, signé avec la Régence d’Alger. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont débuté effectivement au lendemain de l’accession de l’Algérie à l’indépendance en 1962, avec l’ouverture, en septembre de la même année, de l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
Ces relations diplomatiques ont été surtout marquées par le rôle joué par les la diplomatie algérienne dans la libération des otages américains à Téhéran (Iran) en 1981.
Depuis cette date, les relations politiques entre les deux pays n’ont presque jamais connu de couacs. Mais c’est la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme qui demeure la pierre angulaire des relations bilatérales algéro-américaines.
Sur le plan régional, les deux pays affichent une entente parfaite sur la situation de la sécurité dans la région du Sahel.
Les Etats-Unis ont d’ailleurs salué le rôle-clé de l’Algérie dans «la stabilité dans cette région, grâce à sa médiation qui a conduit à la signature, en 2015, de l’Accord de paix inter-maliens».
Pour les Américains, l’Algérie «continue d’être un leader régional dans la promotion de la résolution des conflits en cours».
«Nous sommes tous deux très préoccupés par la présence déstabilisatrice de groupes terroristes au Sahel, et nous voulons tous deux consolider la sécurité et la prospérité dans la région», souligne le communiqué du gouvernement américain.
Sahara Occidental : la grande divergence
Alger et Washington ne sont, toutefois, pas sur la même longueur d’onde sur la question de la résolution du conflit sahraoui. La grande divergence est apparue notamment depuis le soutien affiché des Etats-Unis au plan marocain, même si les responsables de ce pays affirment «qu’ils soutiennent les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, pour relancer le processus politique».
«Nous appuyons fermement les efforts de Staffan de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental. Nous sommes pleinement engagés sur le plan diplomatique, en soutien à l’ONU et avec nos partenaires internationaux pour renforcer un processus politique crédible menant à une résolution durable et digne», estime le gouvernement américain dans son communiqué.
Sur les plans économique et culturel, les deux pays entretiennent de solides relations qui «continuent de s’améliorer au niveau de gouvernement».
Les investissements directs en Algérie avoisinent les 5,3 milliards de dollars, principalement dans le secteur pétrolier.
L’Algérie est le 3e plus grand marché des Etats-Unis dans la région MENA. Les exportations algériennes vers les Etats-Unis sont constituées principalement de pétrole et le Gaz naturel liquéfié (GNL).