Annonçant la participation de son parti à la prochaine présidentielle, Abdelali Hassani Cherif a tenu à préciser que «le dernier mot reviendra au conseil consultatif (Madjlis echoura) qui tranchera sur la forme et la démarche à suivre».
Le Mouvement pour la société et la paix (MSP) prendra part à l’élection présidentielle de décembre prochain. C’est son premier responsable Abdelali Hassani Cherif qui l’a annoncé hier au forum du quotidien El Moudjahid. Il a expliqué que le principe de la participation aux élections est inscrit dans les textes du parti.
«Nous n’avons jamais tourné le dos à un scrutin et nous ne boycotterons pas un rendez-vous électoral. Nous, nous participerons d’une manière ou d’une autre à la prochaine présidentielle», tranche Abdelali Hassani. Cependant, il a tenu à préciser que le dernier mot reviendra au conseil consultatif (Madjlis echoura) qui tranchera sur la forme et la démarche à suivre.
«La question des prochaines élections sera débattu au sein du conseil consultatif, (Madjlis echoura) et c’est lui qui décidera de la manière : c’est-à-dire soit nous présenterons notre propre candidat ou alors un candidat du consensus… Le débat est ouvert», explique-t-il.
Interrogé sur la candidature de Abderrazak Makri, qui a dirigé le parti islamiste durant deux mandats et qui n’a jamais caché ses ambitions de se porter candidat à ce scrutin, à condition que certains facteurs soient réunis pour une compétition transparente, l’actuel patron du MSP souligne que «c’est au conseil consultatif d’en décider». «Personne ne peut décider seul d’être candidat au nom du parti.
Moi-même en tant que président du Mouvement, je ne peux pas dire si je serais candidat ou pas», affirme-t-il. La présidentielle de 2024 s’inscrit, selon Hassani, «dans la logique du combat politique». A ce titre, elle ouvrira, dit-il, la voie, a une «réanimation» et une «dynamique» de la scène politique nationale et permettra aux formations politiques de se lancer dans la compétition autour des programmes électoraux.
«Il faut consolider le front interne…»
Hassani a encore plaidé pour l’instauration «d’un partenariat politique» à même de contribuer à établir un programme politique inclusif et une relance économique globale.
Pour lui, il appartient à toutes les formations politiques, acteurs de la société civile, associations et organisations d’adhérer à l’initiative tendant à asseoir un partenaire politique sérieux susceptible de participer à l’établissement de ce programme : «Ce partenariat politique vise à fédérer les efforts de toutes les tendances politiques, pour élaborer un programme politique en adéquation avec les attentes de tous les politiciens et établir, par des experts et économistes, une vision économique réaliste devant promouvoir et relancer l’économie nationale», a-t-il soutenu.
Evoquant sa rencontre avec le chef de l’Etat, Hassasni affirme que le MSP est un parti centriste qui a toujours fait partie de l’opposition. «Nous avons rencontré le président Tebboune à notre demande.
Durant cette réunion nous avons mis sur la table toutes nos préoccupations, inquiétudes et appréciations de la situation politique économique et sociale qui prévaut dans le pays», note Hassani, précisant à cet effet que leur objectif n’est pas «de noircir le tableau ou ternir l’image de l’Algérie», mais de poser les problèmes pour leur trouver les solutions.
«Nous avons relevé la fragilité du tissu social et économique et l’urgence de régler ces questions pour consolider le front interne afin de contrecarrer les menaces et les dangers qui guettent notre pays, notamment à nos frontières», a-t-il soutenu.
L’invité d’El Moudjahid n’a pas manqué de condamner l’agression de l’entité sioniste contre Ghaza et de rappeler la position et le soutien du MSP au peuple palestinien pour l’édification de son Etat.