75e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme : Le FFS dénonce les crimes contre les civils en Palestine

10/12/2023 mis à jour: 18:56
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Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS

Pour marquer le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, coïncidant avec le 10 décembre de chaque année, le Front des forces socialistes (FFS) a animé hier une conférence au siège de son parti à Alger, dédiée à la cause palestinienne. 

Intitulée «Violations du droit international humanitaire en Palestine», cette rencontre a vu la participation des hommes de loi, d’académiciens et de représentants palestiniens, à leur tête l’ambassadeur de l'Etat palestinien en Algérie, Fayez Abu Aita. Les intervenants à cette conférence ont tous qualifié ce qui se passe à Ghaza  de «crimes de guerre», de «crimes contre l'humanité», de «crimes de génocide». 

En somme, il s’agit  pour eux «de crimes des crimes», puni par le droit international humanitaire et leurs auteurs encourent, normalement, une responsabilité pénale personnelle. Sauf que dans cette guerre, s’indignent les animateurs de cet événement, «ni l’armée ni l’Etat sioniste ne sont inquiétés». Ils tuent femmes et enfants, au vu et au su de la communauté internationale et avec la complicité des grandes puissances. 

Les participants à cette conférence ont été également unanimes à dire que «la cause palestinienne qui allait être jetée aux oubliettes est revenue au cœur du conflit mondial grâce à l’opération  baptisée «déluge d’Al Aqsa». Une opération qui est intervenue comme une réaction naturelle aux crimes de l’occupation et des colons. 

Dans sa prise de parole, Youcef Aouchiche, premier secrétaire du  FFS a rappelé  que «la question palestinienne  est une question  de décolonisation» et le combat du peuple palestinien pour ses droits  nationaux  est «un combat aussi juste et légitime que celui du peuple algérien contre le colonialisme français». 

Pour le leader du FFS, faire glisser cette lutte politique sur le terrain confessionnel, celle d’une «guerre de religion ou de civilisation», c’est simplement faire le jeu «de l’entité sioniste» et se priver de précieux soutiens de pays non-musulmans, révoltés par la sauvagerie du gouvernement Netanyahu. 

Aouchiche a estimé que le monde entier est confronté aujourd'hui à l’épreuve des droits de l’homme et de leur intégralité. «La notion des  droits de l'homme est-elle limitée à un groupe ou à des sociétés plutôt qu’à d’autres face à ce que nous considérons comme une dualité dans l’application des normes humanitaires et une sélectivité dans leur revendication ?» s'est interrogé le premier secrétaire du FFS, dénonçant  avec force «les crimes contre l'humanité commis en toute impunité» et sous le regard «complice des Occidentaux» contre des populations civiles. 
 

Où sont les défenseurs des femmes et des enfants?

Les intervenants, que ce soit maître Djamel Baloul ou docteur Chiter, enseignant à Béjaïa ou encore les représentants palestiniens, ont fait le lien entre la résistance palestinienne et la guerre d’Algérie. L'ambassadeur palestinien à Alger l’a rappelé avec insistance. Il dira dans son discours que «la résistance palestinienne rappelle au monde la réalité du conflit et que l’entité sioniste n’est qu’un projet colonialiste». Pour lui, «tous les projets de colonisation échoueront en fin de compte, comme cela s’est produit pour la France en Algérie, qui a été mise à la porte, malgré toutes les méthodes brutales utilisées par l’occupant». 

 Le conférencier a dénoncé le silence de certains pays arabes et surtout  l’impuissance des organisations de défense des droits de l'homme. «Plus de  17 000 Palestiniennes ont été tués depuis le 7 octobre, dont plus de 4000 femmes et 7000 enfants. Où sont les organisations de défense des droits des enfants et des femmes ?» s'est exclamé Fayez Abu Aita avant de s’en prendre aux Etats-Unis qui venaient juste d’y mettre leur veto contre un projet de résolution, proposé par les Emirats arabes unis et cosigné par 97 pays, exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza. 

«Les Palestiniens  ne font que se défendre contre un ennemi qui a bafoué toutes les lois internationales. De vieilles stratégies sionistes que le peuple palestinien a mises en échec refont surface», a dénoncé Fayez Abu Aita, ajoutant que «l’entité sioniste veut exiler le peuple palestinien. C’est son but premier, car elle a un problème existentiel et est inquiète pour son avenir. 

En dépit de tous les massacres, les 7 millions de Palestiniens sont toujours là pour lui rappeler leur appartenance à ces terres». Se félicitant de la position constante de l’Algérie, l’ambassadeur  rappelle  que le peuple palestinien  «ne renoncera jamais à Ghaza». «Notre cause est juste. Les sionistes sont porteurs d’un projet d’extermination raciale. Nous n’abdiquerons pas devant leurs pressions et nous ne renoncerons jamais à nos rêves», a-t-il poursuivi. 

De son côté, Mahmoud Salim,  président de la section Algérie de l’Union  générale des juristes palestiniens, a axé son intervention sur les graves violations des droits de l’homme en Palestine et la persistance de l’ennemi sioniste à commettre des massacres contre des populations civiles, dénonçant dans ce contexte la politique du double standard appliquée par les grandes puissances occidentales.

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