1er anniversaire de la disparition du grand percussionniste algérien : Hommage à Guem au Centre culturel algérien à Paris

19/01/2022 mis à jour: 08:14
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L’homme aux mains d’or, Guem, l’un des percussionnistes les plus célèbres au monde. Il a valorisé les percussions avec plus de 50 ans de carrière… / Photo : D. R.

1er anniversaire de la disparition du grand percussionniste algérien : Hommage à Guem au Centre culturel algérien à Paris de sa disparition. Ce grand percussionniste, Guem de son nom d’artiste, est décédé le 21 janvier 2021 à l’âge de 74 ans. 

Pendant toute une journée, le 22 janvier, au niveau du CCA-Paris, l’œuvre du natif de Batna sera revisitée. Ayant intitulé cet événement «Le rythme, c’est la vie», les organisateurs prévoient une programmation très riche avec une exposition, des ateliers et un spectacle musical. 

Pour eux, c’est une manière de rappeler que «même avec la mort d’un artiste, son art et son œuvre continueront d’accompagner le monde, la culture, sa famille et tous ceux qui l’ont connu»

Ils invitent les amoureux de la belle musique à venir découvrir ou redécouvrir celui qui est surnommé l’homme aux mains d’or, l’un des percussionnistes les plus célèbres au monde. 

Il a valorisé les percussions et les a amenées sur le-devant de la scène. Avec plus de 50 ans de carrière, une trentaine d’albums, des tournées internationales et des musiques diffusées aussi bien à la télévision et au cinéma que dans les plus grands spectacles, défilés de mode et parcs d’attractions, nombreux sont ceux qui connaissent mieux ses mains que son visage, bien que chacun ait été bercé par son rythme. 

C’est pourquoi, l’un des objectifs de cette journée-hommage est aussi de mettre un visage sur une œuvre si précieuse pour le patrimoine musical universel. 

Pour ce faire, une exposition, ouverte entre 11 et 17 h, retracera le parcours de Guem depuis son enfance, dans les Aurès, jusqu’à son exil vers Paris, sa ville de cœur. Elle mettra en lumière les grandes phases de sa carrière, d’abord sur un plan sportif en tant que footballeur, puis sur un plan culturel en tant qu’artiste dès ses débuts au Centre américain de Paris. 

Il s’agit là d’un véritable voyage en musique et en images dans son univers : ses enseignements, ses valeurs, sa pédagogie, ses shows, sa présence scénique, etc. 

De belles découvertes interactives sont au programme. Par ailleurs, de nombreux ateliers musicaux et théâtraux, destinés surtout aux enfants et aux adolescents seront organisés entre 11 et 16 h : éveil corporel, éveil musical et rythmique, danse orientale hip hop, percussions, etc. 

Enfin, la journée sera clôturée en beauté avec un spectacle à partir de 19h 30. Ce rendez-vous musical est pensé autour de l’univers de Guem en reprenant des moments de sa vie : son arrivée à Paris, les tournées qui lui ont permis de découvrir d’autres cultures et faire connaître la sienne, etc. 

Plusieurs artistes se succéderont sur scène pour partager avec le public un morceau de Guem, une inspiration ou encore un souvenir à travers une grande diversité d’expressions artistiques. 

Le tableau final de ce spectacle sera aux rythmes des percussions avec le passage de Noham, petit-fils de Guem, accompagné par les percussionnistes Amar Chaoui, Oussama Chraibi, Anthony Gianotta, Narjess, Yazid Kelhoufi et Benoit Sauclès. 

Ce rendez-vous musical est pensé autour de l’univers de Guem en reprenant des moments de sa vie : son arrivée à Paris, les tournées qui lui ont permis de découvrir d’autres cultures.

BIOGRAPHIE

Guem, né le 9 mars 1947, est un percussionniste, musicien et danseur algérien, né à Batna dans les Aurès en Algérie et vit en France, à Paris. De son vrai nom Abdelmadjid Guemguem, Guem a passé toute sa jeunesse à Batna dans le Diwan Batna, dans le quartier Smala. Il a fait partie de plusieurs troupes musicales batnéennes en tant que percussionniste. Il était aussi footballeur et a joué dans l’équipe du Chabab Aurès Batna sans oublier son petit passage au MCA (Mouloudia Club Alger). Dans les années 1960, il fait de longs séjours en France mais ce n’est qu’au début des années 1970 qu’il s’installe définitivement en France. Le 14 juillet 1966, Guem monte sur scène pour la première fois lors d’un bal populaire. A partir de ce moment, il est invité à jouer dans des bals et des cafés, notamment à Barbès, à Paris. En 1970, il est engagé par le Centre américain de Paris. Guem aura l’occasion d’accompagner divers jazzmen tels que Steve Lacy et Michel Portal, il travaille aussi avec la chanteuse Colette Magny. Créant une musique basée exclusivement sur la percussion, il enregistre plusieurs albums et fait des tournées internationales qui accroissent sa notoriété. Il enseigne les percussions qu’il lie systématiquement à la danse, art dont il est également un fin praticien. Guem n’a jamais renoncé à l’enseignement. «Pour moi c’est naturel, c’est comme la scène, car une passion ça se partage», comme il dit dans une interview avec RFI, le 23 mai 2003. En 1973, il sort son premier opus Percussions Africaines, suivi en 1978 de l’album qui le fera connaître Guem et Zaka, qu’il réalisé avec ses élèves du Centre culturel américain. Guem compose à cette époque son morceau culte Le Serpent, réenregistré en 1996 pour le générique de l’émission «Ça se discute» (présentée par Jean Luc Delarue) de France 2 (la version originale est disponible sur le disque Percussions). Ce jingle contribuera aussi à sa notoriété. Il a également composé la musique du spot publicitaire du parfum Diesel Only the brave. Se formant à toutes les percussions, voyageur en quête permanent de nouveaux sons, il rapporte des rythmes des quatre coins du monde. En 1981, pendant un séjour de six mois au Brésil, il enregistre son cinquième disque O Universo Ritmico de Guem («quand les percussions brésiliennes retrouvent leurs racines africaines»), qui est réédité, en CD, en 2001. Dans l’album Roses des Sables, publié en 2003, il joue tous les instruments, laissant d’ailleurs la place à quelques grands noms des platines (Fred Galliano, Jeff Sharel et Oscar) pour remixer trois de ses histoires de peaux. En 2011, Guem sort l’album Mon Paris. Pour chaque arrondissement, Guem a composé un morceau, pour rendre hommage à la ville des lumières, qu’il considère comme «la plus belle ville du monde». Le musicien et compositeur qui a acquis au fil du temps des surnoms comme l’homme aux mains d’or ou bien le musicien aux mille doigts, offre à la percussion une véritable place mélodique dans l’univers musical. Guem a une fille, Sarah, qui l’accompagne en danse sur scène.

Discographie

  • 1973 : Percussions Africaines (Harmonia Mundi)
  • 1978 : Guem & Zaka Percussion (Harmonia Mundi)
  • 1981 : O Universo Rítmico De Guem (Harmonia Mundi)
  • 1983 : Félin (Harmonia Mundi)
  • 1985 : Possession (Le Chant du monde)
  • 1993 : Danse (Harmonia Mundi)
  • 1995 : Musiques de transe (Harmonia Mundi)
  • 1995 : Baobab (Voix d’Afrique)
  • 1996 : Voyage (Voix d’Afrique)
  • 1997 : Rhythm’n’ball (Harmonia Mundi)
  • 1997 : Percussions (Le Chant du monde)
  • 1999 : Royal Dance (Le Chant du monde)
  • 2001 : Libertés (Harmonia Mundi)
  • 2001 : Live à l’Elysée Montmartre (Follow Me Rec)
  • 2003 : Rose Des Sables (Follow Me Rec)
  • 2006 : Caméléon (Nocturne)
  • 2007 : Couleurs Pays (Nocturne)
  • 2009 : Guem [Jérémy Soudant]
  • 2011 : Mon Paris
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