Ils ont fui la misère et la répression : 57 mineurs marocains atteignent Ceuta à la nage

21/02/2024 mis à jour: 03:04
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Pas moins de 57 mineurs marocains ont bravé les rafales de vent et le froid hivernal pour traverser la Méditerranée et débarquer, éreintés, à Ceuta, l’enclave espagnole, a rapporté le site InfoMigrants.

 Il y a moins d’une semaine, 57 jeunes Marocains n’atteignant pas l’âge de la maturité ont risqué leur vie au niveau des côtes de Tanger, au nord du royaume chérifien, pour traverser à la nage jusqu’à la plage de Benzu, en territoire ibérique, soit une distance de 76 km. Ils ont fui la misère et la répression. 

Selon le site d’information précité, la mer était très agitée et les rafales de vent atteignaient 100 km /h. Les images de la  presse espagnole qui avait filmé cet exil massif montrent «de jeunes Marocains, certains avec des palmes, tenter d’atteindre le rivage au milieu des vagues qui les poussent malgré eux sur les rochers. 

À leur arrivée sur la plage, à genoux, certains s’effondrent. La Guardia Civil, présente, vient à leurs secours. Certains agents offrent leurs vestes pour réchauffer les naufragés». 

Un véritable drame humain dénoncé par des organisations non gouvernementales. Selon la même source d’information, «la tempête Karlotta qui a frappé le détroit de Gibraltar ce week-end, avec des rafales à plus de 100 km/heure, n’a donc pas entamé la détermination des migrants à gagner le territoire espagnol». 

Pour le quotidien espagnol El Mundo, «la Garde civile a intensifié sa présence sur les deux digues de Ceuta (…) Un navire de sauveteurs en mer et une équipe de la Croix-Rouge ont aussi été mobilisés». 

Pour rappel, au mois de mai 2021, près de 1 000 migrants avaient effectué la même traversée en une journée. Un exil qui avait, alors, provoqué des tensions diplomatiques entre Madrid et de Rabat. 

A l’époque, les spécialistes avaient expliqué cette facilité de migration par le fait que «les autorités marocaines avaient laissé faire pour exprimer leur désapprobation à l’hospitalisation du président du Front Polisario en Espagne. 

Une exaspération qui a poussé le Maroc à diminuer drastiquement ses contrôles aux abords des enclaves espagnoles, laissant des milliers de migrants traverser la frontière». Il s’agit d’un chantage aux migrants. 

Une instrumentalisation puérile du makhzen désapprouvée par de nombreuses associations et organisations des droits humains, notamment l’Association marocaine des droits humains (AMDH).

 

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