Afin de ne pas laisser l’oubli ni le néant l’ensevelir, notre devoir est de le «ressusciter», du moins, bien sûr, le rappeler au bon souvenir de ceux qui l’ont applaudi et, surtout, apprécié. Trente ans, trois décennies, depuis la disparition du grand Djamel El Okbi, un 15 décembre 1994.
Un gardien de but qui a marqué son époque et les clubs où il est passé, de l’OM Saint-Eugène, son quartier, où il fit ses débuts, à l’USM Alger, dont il est devenu une légende, équipe où il est resté 7 ans (de 1962 à 1969) et où il a montré toute l’étendue de son talent, en passant par l’ASSE, où, à 16 ans déjà, il rivalisait avec le grand Louis Landi, le futur gardien de Nîmes Olympique, avant de le détrôner et s’imposer, et ce, à tel point que l’entraîneur était contraint d’aligner les deux hommes en alternance, ce qui n’était pas rien.
Au vu de ses qualités et de ce qu’il a montré au cours d’une carrière un tant soit peu éphémère et n’était cette regrettable blessure, le gardien volant aurait marqué encore plus son parcours et étalé son talent et ses potentialités qui, déjà à cette époque, étaient hors normes. En résumé, un passage sans tache fait de hauts faits d’armes, que beaucoup lui envieraient. Plus qu’un gentleman, Djamel, une légende.