Toute en validant le congrès, le ministère de l’Intérieur a émis des réserves, sur des membres élus du comité central qui doivent donc être remplacés.
Le parti du Front de libération nationale (FLN) tiendra, aujourd’hui, la première réunion de son comité central issu du 11e congrès organisé en novembre dernier, après plusieurs années de retard. Ayant traversé une longue série de crises cycliques durant les trois dernières décennies, l’ex-parti unique veut se remettre sur les rails et entamer une nouvelle ère.
C’est du moins ce qu’a annoncé son nouveau secrétaire général, Abdelkrim Benmbarek, lors de sa première conférence de presse en tant que patron du FLN, animée en décembre dernier. Violemment chargé par le hirak du 22 février 2019, le parti veut redorer son blason.
L’objectif affiché par son nouveau secrétaire général est de tourner la page du passé peu glorieux : des responsables et des militants du parti poursuivis et incarcérés pour corruption, achat et vente des places sur les listes électorales, guéguerre interne interminable…
«Nous voulons construire un vrai parti», avait plaidé Abdelkrim Benmbarek, pour justifier le retard dans la désignation du bureau politique du parti. N’ayant jamais assumé des postes de responsabilité au sein de la direction du FLN, Abdelkrim Benmbarek affiche une grande ambition.
«Je vais révolutionner le parti, l’ère de la gestion de la famille au sein du FLN est révolue. Dorénavant, la compétence sera l’unique critère pour diriger les structures de base de notre formation politique», promet-il.
Sa première mission, comme il l’avait assuré, est de réunifier les rangs dispersés de sa formation, avec la «réhabilitation» de tous les cadres et militants mis «injustement» à l’écart par son prédécesseur, Abou El Fadl Baadji. Cela, avait-il assuré, passe par l’abandon des poursuites judiciaires engagées contre des cadres et des militants.
Mais à l’occasion de cette première session du comité central (CC), le patron du FLN doit résoudre certaines problématiques urgentes. Parmi elles, le remplacement d’un nombre important de membres du CC qui, apprend-on de sources proches du parti, n’auraient pas été acceptés par le ministère de l’Intérieur à l’occasion de l’examen des documents du 11e congrès.
Toute en validant le congrès, le ministère de l’Intérieur a émis des réserves, pour diverses raisons, sur des membres élus du CC qui doivent donc être remplacés. Cette réunion est également une occasion pour dévoiler et valider la liste du bureau politique du parti.