Dans une interview au Figaro Magazine, l’ancien diplomate, et un des idéologues attitrés de l’extrême droite en France, suggère ce qu’il pense être des mesures pour faire pression sur l’Algérie.
L’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, continue de pousser vers le pourrissement des relations algéro-françaises. Dans sa toute récente sortie, l’ex-diplomate ne s’est pas seulement limité à sa demande habituelle concernant la dénonciation de l’Accord de 1968 et la réduction des visas pour les Algériens, il propose désormais la fermeture de consulats algériens en France, voulant ainsi pousser les relations entre les deux pays vers la rupture.
En effet, dans une interview au Figaro magazine, l’ancien ambassadeur, et un des idéologues de l’extrême droite en France, va encore plus loin en suggérant ce qu’il pense être des mesures pour faire pression sur l’Algérie. Il propose d’abord «d’agir sur les circuits financiers et immobiliers algériens en France, notamment à Paris et à Neuilly» et de s’intéresser «aux réseaux de la mosquée de Paris» qui, selon lui, «jouent un rôle non négligeable pour contrecarrer les autorités françaises».
Xavier Driencourt est allé aussi jusqu’à évoquer une mesure extrême : «On pourrait convoquer tous les consuls algériens, les rappeler à l’ordre, voire fermer un ou deux consulats pour l’exemple.» C’est une première proposition du genre de la part d’un responsable, ou d’un ancien responsable français. Xavier Driencourt estime également que l’accord d’association algéro-UE «pourrait être exploité comme un levier pour faire pression sur le gouvernement algérien».
Des contrevérités
L’ancien diplomate français est revenu aussi sur la question de l’immigration algérienne, assénant des contrevérités. Il insiste, de ce fait, sur l’abrogation de l’accord de 1968. Selon lui, «les Algériens constituent 40% des migrants en France», sans préciser la source de ce chiffre invraisemblable.
Alors que de nombreux acteurs et spécialistes s’accordent à dire que l’accord n’est qu’une coquille vide, l’ancien diplomate persiste à dire que «le document octroie aux Algériens de nombreux privilèges», dont un accès plus rapidement que les autres nationalités au regroupement familial, l’autorisation des étudiants à travailler, la création d’un titre de séjour spécial, le certificat de résidence et le statut de commerçant particulièrement avantageux. Représentant «40% des migrants en France, les Algériens ne dépendent pas des lois votées par le Parlement, mais uniquement de l’accord de 1968.
Le Conseil d’Etat rappelle fréquemment à l’administration que les Algériens ne dépendent que de l’accord de 1968 et non des autres textes», dit-il, affirmant que grâce à cet accord, «les Algériens n’ont pas besoin d’un visa long séjour pour s’établir en France».
Poursuivant, il explique que cet accord permet aux Algériens d’entrer en France avec un visa touristique et de s’établir en «faisant jouer les différentes clauses de ce texte». «Si un traité international liait les Etats ad vitam aeternam, ils ne pourraient plus avoir leur propre politique étrangère», dit-il. L’ancien diplomate français plaide aussi pour la dénonciation des échanges sur les passeports diplomatiques et appelle également à la réduction du nombre de visas accordés aux Algériens.