Il a indiqué que la protection contre les sanctions administratives est garantie : Le ministre des Finances rassure les banquiers

06/04/2023 mis à jour: 05:48
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Les banques commerciales publiques, qui financent principalement l’économie et l’investissement, ont octroyé plus de 11 000 mds de dinars de crédits à fin 2022, dont 75% destinés à l’investissement et 55% au secteur privé. 

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Laâziz Fayed, dans ses réponses aux députés lors de la séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi monétaire et bancaire. Le ministre s’est également engagé à lever les contraintes bureaucratiques liées à l’octroi des crédits. 
 

Dans ce sillage, les banquiers sont appelés à jouer le jeu, mais ils ont besoin également d’être protégés. Justement, à ce sujet, l’engagement est pris du côté du premier argentier du pays de garantir cette protection contre les sanctions découlant des procédures administratives relatives à l’octroi de prêts. Et ce, dans le cadre du nouveau projet de loi. L’essentiel de l’avis du ministre est d’assurer les conditions nécessaires à l’essor de l’investissement en réduisant, notamment, la durée de traitement des dossiers de crédit à un mois au maximum. 

Un délai que la numérisation permettra de respecter, puisque les banques ont lancé, selon la même source, des projets pour la digitalisation des demandes de crédits et la mise en place d’un système de suivi à distance. 

Concernant les projets gelés, ils seront débloqués en fonction de «l’évolution positive des ressources financières de la trésorerie publique». La levée du gel concerne pour l’heure les projets à priorité sectorielle ou régionale, selon le ministre. La démarche a touché au total, jusque 23 mars, 550 chantiers publics, soit un taux de levée de gel de 23%. Et ce, pour un montant de 346 milliards de dinars.
 

Bureaux de change : les textes réglementaires en préparation

En réponse à la question relative aux bureaux de change et la lutte contre le marché parallèle de la devise, le ministre a déclaré qu’un travail est en cours au niveau de la Banque d’Algérie (BA) pour mettre en place les textes réglementaires pour encadrer la création et le fonctionnement de ces bureaux. 

Ainsi, «ces bureaux seront prêts dès que la loi sur la monnaie et le crédit entrera en vigueur», a indiqué ministre, précisant : «Ces bureaux pourront être ouverts dans différents points stratégiques et à travers les différentes villes et wilayas pour attirer les devises, tout en révisant la marge bénéficiaire de ces bureaux.» 
 

L’autre chantier porte sur l’augmentation de l’allocation touristique, puisque la Banque d’Algérie est en phase de réalisation d’une étude dans ce cadre. Le dossier avance au même titre que celui relatif à l’ouverture de succursales de banques publiques algériennes à l’étranger, à commencer par une banque en France et deux banques en Afrique. «L’ouverture de banques publiques à l’étranger, notamment en Afrique subsaharienne et en France, revêt un caractère géostratégique pour l’Etat algérien, tant sur le plan politique qu’économique», a expliqué le ministre à ce sujet. Et de rappeler que ce déploiement était planifié dans le programme du gouvernement.

 A titre indicatif, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) se prépare à créer une succursale en France en plus de l’ouverture de deux banques en Afrique (Sénégal et Mauritanie) par la Banque nationale d’Algérie (BNA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), en plus de la Banque extérieure d’Algérie (BEA). 

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