En dépit de tensions géopolitiques persistantes, les prix du pétrole sont en nette baisse, évoluant près de leur plus bas niveau depuis début janvier 2024, en raison notamment par de prévisions pessimistes quant à l’évolution de la demande de pétrole.
Hier en cours de cotation, la courbe des prix s’est un peu redressée en début de cotation, mais les cours de l’or noir se dirigeaient vers une nouvelle semaine de baisse, en raison des inquiétudes liées à une demande moins robuste que prévu.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent s’échangeaient hier, aux alentours de 78 dollars le baril, en fin de matinée, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) frôlaient les 74 dollars le baril. Les contrats à terme sur le Brent ont chuté d’environ 2% depuis le début de la semaine, tandis que le WTI a perdu près de 4% de sa valeur.
Les données manufacturières des principaux marchés d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis ont montré un ralentissement de la demande de matières premières, ce qui, par extension, se traduit par une baisse de la demande d’énergie.
A titre d’exemple, les données récentes en provenance de Chine, premier importateur de pétrole, ont mis en évidence une certaine morosité économique, ce qui induit un ralentissement de la demande de pétrole de la part des raffineurs.
Le déclin des prix est par ailleurs dû, selon Reuters, aux inquiétudes quant à une éventuelle récession aux Etats-Unis premier pays consommateur de pétrole, mais certains analystes estiment qu’il s’agit d’une réaction excessive du marché.
«Pour l’instant, l’équilibre sur le marché pétrolier est tendu, avec des stocks s’élevant à environ 1,2 million de barils par jour au cours des quatre dernières semaines, ce qui, selon nous, devrait se poursuivre pendant le reste du troisième trimestre», a déclaré la banque Morgan Stanley qui ajoute, dans une note publiée hier, qu’une baisse des stocks de pétrole devrait apporter un certain soutien aux prix du pétrole.