Hausse des prix des produits de consommation : Virée dans les espaces commerciaux de la vallée de la Soummam

23/01/2022 mis à jour: 00:53
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En raison de la hausse généralisée des prix, les citoyens peinent à remplir leur panier, même en s’attachant au strict minimum.

Une virée dans les principaux espaces commerciaux de la vallée de la Soummam nous a permis de prendre le pouls et d’appréhender l’ampleur de cette poussée inflationniste sans précédent. 

A commencer par la mercuriale des produits agricoles frais proposés à la vente au marché hebdomadaire de la ville de Sidi Aïch, les légumes ont enregistré au cours de ces derniers mois une évolution en dents de scie, avec une tendance haussière qui s’installe dans la durée. 

Omniprésente dans l’ordinaire du commun des consommateurs, la pomme de terre remonte à 70-80 DA, après avoir accusé une baisse aussi légère qu’éphémère. 

D’aucuns subodorent déjà une remontée spectaculaire du tubercule, pour renouer avec son tarif historique de l’automne dernier, quand il a culminé à près de 150 DA le kilo. 

Le haricot vert reste intouchable à près de 400 da le kilo. Le piment et le poivron se stabilisent entre 120 et 140 DA. Idem pour la tomate qui se négocie à 150 DA en moyenne. Un rabais de 50 DA à 70 DA est consenti pour la marchandise gagnée par la pourriture ! 

Le tarif de l’aubergine et de l’artichaut demeure toujours aussi soutenu. Il fluctue entre 110 DA et 130 DA le kilo. La carotte et la laitue sont relativement accessibles. 

Les prix affichés sont respectivement de 70 et 90 DA le kilo. Les fruits ne sont aussi happés par cette spirale inflationniste. La pomme et la banane sont vendues à partie de 300 DA le kilo. 

Les agrumes, dont c’est pourtant la pleine saison, ne sont guère abordables. Le citron et la mandarine «planent» au-dessus de 200 DA le kilo. Le prix des oranges oscille autour de 150 DA le kilo. 

Les fruits de piètre qualité et de petit gabarit sont cédés à près de 100 DA le kilo. «On ne sait plus où donner de la tête, tellement on est abasourdis par ces augmentations en cascade. A ce rythme, on risque sous peu de ne rien trouver à se mettre sous la dent», râle un retraité. 

Et à un autre passant de lancer à la cantonade : «Les petites gens n’ont désormais plus que les yeux pour pleurer. Après avoir fait le deuil des produits carnés, voilà qu’ils se retrouvent dans l’obligation de rationner les denrées de base qui font leur ration quotidienne». 

Dans les autres pôles urbains de la Soummam, à l’image de Tazmalt, Akbou et Seddouk, en passant par Ouzellaguen, les tarifs des produits de large consommation sont tout aussi exorbitants. 

Dans les supermarchés et les boutiques d’alimentation générale, les légumes secs, les produits laitiers et les laitages ont augmenté de 10% à 20% en moyenne. 30% à 50% de fluctuation à la hausse pour les pâtes alimentaires. 

«Pour mieux faire avaler la pilule, certains fabricants de lessives et de détergents ont diminué le poids de leurs produits de 20 à 30%, tout en gardant les mêmes tarifs !», constate-ton. 

Le poulet et les produits avicoles ont emprunté la même courbe exponentielle. L’emplumé vend chèrement sa «peau», autour de 450 DA le kilo. L’escalope rivalise avec la viande rouge en taquinant les 900 DA. La mercuriale des œufs donne le tournis : pas moins de 480 DA le plateau. 

«Nous sommes touchés de plein fouet par la crise. De nombreux exploitants ont du cesser toute activité. Les charges d’exploitation sont trop élevées. L’aliment est devenu hors de prix. Nous sommes obligés de vendre cher pour éviter le naufrage», explique un aviculteur d’Akbou, qui se défend d’avoir une quelconque emprise sur le cours du marché. 

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