Le président russe avait prévenu fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l’arme nucléaire en cas de «lancement massif» d’attaques aériennes contre la Russie.
Au millième jour de l’offensive russe contre l’Ukraine, Vladimir Poutine a signé un décret élargissant les conditions d’utilisation de l’arme nucléaire, alors qu’une frappe russe a causé la mort de sept personnes, dont un enfant, dans la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine.
Le décret stipule que le recours aux armes nucléaires pourrait être justifié par le lancement de missiles balistiques contre la Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a évoqué la nécessité d’adapter la doctrine russe aux « menaces » venant de l’Occident, notamment après l’autorisation des États-Unis permettant à l’Ukraine de frapper le sol russe avec des missiles à longue portée. Poutine avait déjà averti en septembre que toute attaque massive contre la Russie, même menée par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire, pourrait justifier une riposte nucléaire.
Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien indéfectible de la France à l’Ukraine. Dans un message publié sur X, il a salué « la résistance courageuse » de l’Ukraine face à une guerre qu’il qualifie d’« illégale et injustifiable », ajoutant que ce soutien ne faiblirait pas.
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a également mis en garde contre les ambitions de Poutine. Il a souligné que laisser la Russie atteindre ses objectifs en Ukraine risquerait de renforcer son agressivité, ce qui constituerait une menace directe pour les frontières européennes.
Sur le terrain, une frappe nocturne menée par un drone russe dans la région de Soumy a détruit un dortoir d’un établissement éducatif à Hloukhiv, tuant sept personnes, dont un enfant, et blessant plus de dix autres, selon Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a dénoncé cette attaque et partagé des images montrant les secouristes au travail pour retrouver d’éventuelles victimes sous les décombres. Ce drame intervient peu après une autre attaque à Soumy, qui avait déjà causé huit morts, dont un enfant. Les bombardements russes continuent de viser des zones civiles et des infrastructures clés à travers l’Ukraine.