Dans le cadre d’un remaniement gouvernemental partiel opéré en début de semaine, le ministère de l’Industrie accueillera dès aujourd’hui le fraîchement nommé à la tête du secteur Ghrieb Sifi, jusqu’alors PDG du groupe algérien de l’université industrielle.
Ce dernier, reconnu pour son expertise dans le domaine de l’investissement et son rôle-clé dans la création de pôles technologiques, apporte avec lui une vision innovante. Sa nomination stratégique pour ce post traduit la volonté des hautes autorités d’imprimer un nouveau souffle aux réformes industrielles. Ghrieb devra, après une cérémonie de passation de consignes avec son prédécesseur Ali Aoun, occuper ses nouvelles fonctions au sein de ce département où beaucoup de dossiers l’attendent sur la table. Il devra non seulement succéder à un ministre sortant à «bout de souffle» mais aussi, hériter d’un dossier-clé, celui du secteur automobile pour lequel, beaucoup de choses sont à espérer.
Le nouveau ministre devra apporter sa touche pour relancer le secteur automobile, qui reste, en dépit des efforts du ministre sortant, en léthargie. Quatre volets et non pas des moindres attendent Ghrieb. En priorité, tenter de désamorcer le blocage lié au dossier de l’importation des véhicules neufs qui dure depuis une année. Mais aussi, imposer les mesures de facilitation s’agissant du dossier de l’acquisition de véhicules de moins de trois ans, jusque-là frappé par un blocage administratif. Il devra également revoir une nouvelle stratégie pour la relance de l’industrie automobile qui reste dans un état embryonnaire avec une seule usine de production et d’autres en cours de construction.
Retenter de réactiver les anciennes usines de montage à l’arrêt, à l’instar de l’usine Kia à Batna, replacée sous le giron d’Imetal pour lequel Ghrieb a déjà occupé le poste de PDG de ce groupe sidérurgique. Le nouveau ministre pourrait détenir la clef de voûte pour le secteur automobile.