Générale de la pièce de théâtre Trab ledjnoun au TNA : Condition des Algériens sous le joug de l’occupation française

21/03/2023 mis à jour: 04:15
APS
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Une des séquences de la pièce théâtrale - Photo : D. R.

La générale de la pièce de théâtre Trab ledjnoun (terre de djinns), une tragédie qui met en avant la condition humaine sous le joug de l’occupation coloniale française, a été présentée, dimanche à Alger, devant un public nombreux.


Accueillie au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), la pièce, Trab ledjnoun, aux contenus existentiels et réalistes, a été produite par le Théâtre régional Mahfoud Bendhina de Béchar, dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

Tenu en haleine durant 65 minutes, le public, nombreux du TNA, a pu apprécier une prestation pleine, époustouflante de par la difficulté du contexte dans lequel elle s’est déroulée et les événements qui l’ont animée.

Conçu et mis en scène par Mokhtar Hocine sur un texte de Hichem Bousehla,  le spectacle renseigne sur la condition des Algériens durant la période des années 1940 à 1950, alors encore sous le joug de l’occupation française. Servie par une dizaine de comédiens, la pièce raconte l’histoire d’un groupe de mineurs de différents horizons, travaillant dans des conditions inhumaines dans la mine d’un colon, contraint de se faire confiance et s’unir face à l’adversité cruelle.

Dans la pénombre de la mine, chaque personnage racontant sa petite histoire dévoile un vécu amer et triste et une existence soumise à une   éternelle détresse socio-familiale, provoquée et alimentée par les politiques et les pratiques inhumaines et abjectes de l’administration coloniale.

Dans un rythme aux échanges intenses, Hichem Guergah (l’artificier), Younes Hachlaf (le commandant français), Bachir Essalmi, Abdelmadjid Zennani (délégué syndical), Chahinez Messali, Juba Habbi (Georgio), Abdelkrim Zbiri (Mamadou), Hammou Saâyoud (le musicien) et Hichem Bousehla ont réussi à porter la densité du texte occupant tous les espaces de la scène.

La scénographie au décor imposant, œvure de Noureddine Baâtouche, était faite d’échafaudages, ainsi que de longs pantalons noirs et brillants, renvoyant au monde minier, étendus le long des façades latérales de la scène, traversée par un rail servant pour le déplacement des chariots à charbon.

Dans le noir et la pénombre des situations, la bande musique et les bruitages sonores, signés par le duo, Sadek Bouzinou et Hammou Saâyoud sont judicieusement venus s’ajouter à un tableau d’une haute esthétique visuelle.

La chorégraphie de Lahcène Cherif, aura été également un atelier des plus concluants du spectacle dans le réglage minutieux des rixes qu’il y a eues par moments entre personnages.

Le public a pris part à un voyage avec des personnages poignants qui ont mené une histoire tirée, selon le metteur en scène, «de faits réels»,  applaudissant longtemps, à l’issue du spectacle, les prestataires de cette   belle fresque.

Le spectacle, Trab ledjnoun est attendu les 21 et 22 du mois en cours aux Théâtres régionaux, Bachir Zehhaf de Mascara et Sirat-Boumedienne de Saida, respectivement. 

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