Une campagne de sensibilisation et de lutte contre le gaspillage a été lancée par l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce).
Prenant récemment la parole lors d’une intervention médiatique à Echourouk News, Hadj Bekkouche Merouane, responsable des relations publiques, a expliqué les objectifs et la portée. Il a affirmé : «Cette campagne est venue en réponse à l'appel des institutions de l’Etat, en particulier du ministère du Commerce qui vise à protéger le pouvoir d’achat.
Lorsqu’on parle de rationalisation de la consommation, nous pensons qu’elle se limite au niveau personnel, alors qu’elle a un impact sur l’économie nationale. C’est pourquoi nous, en tant qu’organisation, avons lancé chaque année des campagnes de sensibilisation successives au mois de Ramadhan, mais aussi sur d’autres périodes de l’année».
Il explique par exemple que «l’Etat soutient certains produits alimentaires de base. Grâce à ce mécanisme, le pain est vendu à des prix accessible à tous, mais lorsque le consommateur abuse dans l’achat du pain et gaspille, cela provoque une perte pour le Trésor public et occasionne un impact direct sur l’économie nationale. La même chose pour le lait.
Ce gaspillage et l’excès dans la consommation ont entraîné une énorme perte financière pour le Trésor public et nous ne parlons pas seulement d’articles subventionnés, nous parlons d’articles achetés de manière excessive. Une situation accentuée par des rumeurs de pénurie de temps à autre, ce qui a conduit à une perte, que ce soit au niveau de la poche des citoyens ou au niveau du Trésor public». Il a rappelé que «nous avons vécu une période d’inflation due à une crise économique internationale, surtout depuis 2008, et s’est étalée sur 7 années consécutives.
En plus de la période de la pandémie du Covid, il y a eu une inflation mondiale. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le citoyen affirme que l’argent ne lui suffit pas mais d’un autre côté, il faut mentionner que le comportement des consommateurs doit changer. Parce que nous avons traversé une période où nous avions beaucoup de pénuries de denrées alimentaires et cela a créé des chaînes et contraint le citoyen à acheter beaucoup».
Ce comportement doit changer car, dit-il, «les pouvoirs publics ont pris de nombreuses mesures. A titre d’exemple, pendant le mois de Ramadhan, nous constatons des pénuries et une hausse des prix. Mais aujourd’hui, l’Etat veut réduire l’inflation par la prise d’une série de décisions. Le citoyen doit savoir qu’il ne faut plus acheter d’une manière irrationnelle et surtout revoir le mode d’achat. Cela signifie qu’il doit acheter ce dont il a besoin seulement.
Cela ne concerne pas uniquement les denrées alimentaires, mais aussi tous les achats comme les vêtements. Nous devons sauvegarder nos habits, réparer nos chaussures chez le cordonnier, au lieu d’acheter de nouvelles chaussures, utiliser le pain dans d’autres plats. L’économie mondiale d’aujourd’hui nous oblige à reconsidérer notre façon de consommer». L’Apoce considère le consommateur comme «un partenaire qui doit jouer un rôle efficace dans le développement économique».