Fonds de financements des start-up : 510 millions de DA mobilisés à ce jour

06/03/2022 mis à jour: 21:18
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Les services, les technologies de l’information, la santé, les transports, le tourisme font partie des projets financés

Le Fonds de financement des start-up (Algerian Start-up Fund) a accordé des financements aux porteurs de projets innovants pour un montant global de 510 millions de DA depuis sa mise en place début 2021, a indiqué, hier à Alger, le directeur des participations du fonds, Hachani Okba. Intervenant lors de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up, organisée au Centre international des conférences (CIC) d’Alger, M. Hachani a précisé que les projets innovants financés par le fonds concernent 18 secteurs d’activités, notamment les services, les technologies de l’information et de communication, la santé, les transports et le tourisme, a ajouté l’intervenant. 

Présent dans 16 wilayas du pays, le Fonds est une société de capital investissement dédiée au financement des start-up et des projets innovants. Il se base sur un mécanisme de financement qui repose sur une prise de participation dans le capital des start-up pour une durée limitée, a souligné le même responsable, assurant que l’objectif de cette institution est de développer l’écosystème et d’inscrire les start-up dans une trajectoire de croissance pérenne ainsi qu’à aider ces entreprises à exporter leurs produits et services. 

Le Fonds est doté d’un capital de 1,2 milliard de DA détenus par six banques (BADR, CNEP, BNA, BEA, BDL CPA). Dans le même contexte, le directeur général de la direction des start-up et des structures d’appui au ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Nourredine Ouadah, a indiqué que le Comité national chargé de décerner le label «Start-up» aux entreprises algériennes a reçu, depuis début de l’année 2021, quelque 3516 demandes au niveau national, dont 751 ont été labellisées. 

Selon M. Ouaddah, les délais de traitement de ces demandes a été en moyenne de 8,3 jours par demande, assurant que le Comité œuvre à améliorer les processus d’études des dossiers ainsi qu’à élargir la représentativité de ses membres à tous les départements ministériels concernés et aux institutions en charge des questions économiques. Les projets innovants labellisés concernent plusieurs domaines d’activités, dont les plus représentatifs, a-t-il mentionné, sont ceux des services, du commerce électronique, la santé, la logistique, les transports et l’enseignement à distance. Il a été constaté aussi, selon le responsable du ministère, que les grandes villes du pays, à l’instar d’Alger, Oran et Constantine sont les régions où il a été enregistré le plus grand nombre de demandes. 

A ce propos, M. Ouddah a fait savoir que son département ministériel comptait se redéployer à l’intérieur du pays et au Sud pour sensibiliser et vulgariser les dispositifs mis en place en faveur des créateurs de start-up. Il est prévu également, selon le même intervenant, des améliorations dans les conditions d’obtention du «label Start-up» avec des facilités et des allègements en matière des documents exigés. 
A mentionner que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up, Yacine El Mahdi Walid, a annoncé de son côté «de nouvelles mesures au profit des start-up et des incubateurs. L’Etat a adopté de nouveaux mécanismes relatifs à la prise en charge des frais inhérents aux brevets d’invention et à la propriété intellectuelle», a révélé le ministre délégué dans son allocution lors des travaux de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up «Algeria Disrupt 2022». «Ce mécanisme s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a-t-il ajouté. 

M. Walid a annoncé également un nouveau programme au profit des porteurs de projets innovants pour bénéficier d’accompagnement financier et d’incubateurs répartis sur le territoire national. Il a, en outre, évoqué la création de représentations régionales du Fonds algérien pour les start-up (AFS), précisant que les préparatifs pour le lancement de représentations de ce Fonds à travers les wilayas du pays sont en cours. Evoquant les perspectives du secteur des start-up, il a cité «l’encouragement des Fonds d’investissement étrangers à venir investir en Algérie. Des mémorandums ont été conclus dans ce sens outre plusieurs participations à des manifestations internationales», a-t-il dit. 

Signature de 3 conventions-cadres pour soutenir les projets innovants

Trois conventions-cadres de partenariat ont été signées hier à Alger entre l’accélérateur public de start-up «Algeria Venture» et des entreprises et organismes du secteur de l’industrie, visant à accompagner les porteurs de projets. Ces conventions de partenariat ont été signées en marge des travaux de la conférence nationale des start-up « Algeria Disrupt 2022» qui s’est déroulée au Centre international des conférences d’Alger sous la présidence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Il s’agit d’une convention de soutien au dépôt de brevets pour les start-up, signée par le Directeur général de l’accélérateur public de start-up «Algeria Venture», Sid Ali Zerrouki, et le Directeur général de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), Abdelhafid Belmehdi. La deuxième convention dite «Open innonvation» a été signée par le DG de «Algeria Venture» avec le Directeur général du groupe public Elec El Djazaïr, Mustapha Ferfara, alors que la troisième convention a été paraphée par Algeria Venture et le Directeur général de l’Agence nationale du développement des PME et de la promotion de l’innovation (ANDPMEPI), Hakim Toussar.

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