A l’occasion de la célébration de l’anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, l’Institut communal des arts de Constantine, connu par le Conservatoire Abdelmoumen Bentobbal, situé au boulevard Rabah Bitat, a été enfin inauguré.
Cette infrastructure culturelle était fermée depuis 2016, à cause du cumule de la dégradation très avancée signalée depuis des années. Tout avait commencé par un problème d’étanchéité qui a pris de l’ampleur à cause de la négligence des services de la commune et de l’administration à l’époque. Cette négligence a provoqué un délabrement sans précédent d’un important édifice culturel de la ville, mettant en danger la vie des enseignants et des apprenants.
Des fissures béantes se sont apparues sur les plafonds, qui refoulaient toutes les eaux pluviales vers l’intérieur des salles. En dépit de cette dégradation, l’établissement n’a bénéficié que d’une simple opération de ravalement de façade en 2015. Un camouflage mené à l’occasion de l’événement Constantine de la capitale de la culture arabe.
Après tant d’années de fermeture, ce monument qui se veut un hommage posthume au grand maître du malouf, cheikh Abdelmoumen Bentobbal, a finalement bénéficié d’une opération de réhabilitation ayant consommé une enveloppe de 974 millions de centimes. Tout a été refait à l’intérieur de ce précieux acquis culturel, notamment les plafonds, le circuit d’électricité, les conduites d’eau et le réservoir, une partie du toit ainsi qu’une partie du parterre.
Cela, en gardant certains matériaux nobles, à l’instar d’un carrelage en bon état datant de l’époque coloniale et autres. Son ouverture a fait la joie de nombreux mélomanes et surtout des anciens apprenants de l’institut. Ils étaient nombreux ces amoureux d’art et de culture dans une ville de l’envergure de Constantine, qui se sont mis à filmer l’établissement après sa réouverture et partager les vidéos sur les réseaux sociaux pour exprimer leur soulagement.
Ce conservatoire n’est pas un simple établissement d’apprentissage de musique, mais il a formé des générations de jeunes musiciens. Il était un lieu de rencontres pour les artistes de la wilaya et pas uniquement de la ville.