Feraoun : 700 demandes FONAL en instance

18/01/2022 mis à jour: 05:09
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La demande sociale en matière de logement rural, emprunte une courbe exponentielle dans la commune de Feraoun, sur les hauteurs d’Amizour. 

«Depuis plusieurs années, les programmes affectés pour notre circonscription sont devenus dérisoires. A contrario, les statistiques des souscripteurs ont atteint un niveau vertigineux», a expliqué un responsable de l’APC, révélant que pas moins de 700 dossiers sont en instance de traitement. 

«Il y a des demandes qui remontent à l’année 2014. Nous avons toujours plaidé pour un réajustement à la hausse de ces quotas pour permettre à nos concitoyens d’avoir un modeste toit. Nous espérons que les autorités prendront en considération nos doléances», a déclaré notre interlocuteur, confiant au passage que Feraoun est exclue des autres formules de logement. 

«Notre commune n’a jamais bénéficié d’un quelconque programme de logement, que ce soit, dans le cadre du public locatif, de la formule promotionnelle ou de la résorption de l’habitat précaire», a-t-il rappelé. 

En tout état de cause, «l’affectation de quotas plus consistants dans le cadre de l’habitat rural est le seul moyen d’absorber ne serait-ce qu’une partie de la demande et de compenser l’absence des autres formules, que bien des citoyens de Feraoun vivent comme une forme d’injustice», a-t-il plaidé. 

Et d’enchaîner : «Nous sommes régulièrement assaillis par les réclamations des citoyens, qui s’interrogent et s’inquiètent de l’absence de nouveaux programmes. Hélas, nous ne pouvons donner aucune suite à leurs requêtes, sinon, de les transmettre à qui de droit».

Des prétendants au FONAL, avec lesquels nous avons pris attache, nous ont fait part de leur sentiment d’incompréhension et de dépit. «On ne peut pas comprendre que le programme FONAL qui, il n’y a pas si longtemps, carburait à plein régime un peu partout, soit réduit presque à néant, laissant des centaines de demandeurs dans le désarroi», fulmine un prétendant au FONAL du village Iadnanen, et dont la demande est «vieille de plus de cinq ans», se désole-t-il. 

«Nous n’avons ni le logement LPL, ni le logement LSP, ni le LPP et que sais-je encore ! Seul le FONAL a droit de cité et, à l’évidence, on est sur le point de lui donner un coup d’arrêt. Si cela venait à se confirmer, ce qui est fort probable, les campagnards que nous sommes n’auront d’autre alternative que de déserter notre patelin», s’inquiète un autre souscripteur au FONAL du village Ait Ounir. N. Maouche

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