«L’année 2025 sera une année de grands défis pour améliorer la performance du système national de lutte contre les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme», selon le ministre des Finances.
La volonté de se conformer aux standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent est de plus en plus affichée pour sortir le pays de la liste grise dans laquelle le Groupe d’action financière (GAFI) l’a placé en octobre dernier. Des engagements sont pris dans ce cadre comme le montrent les réunions régulières qui se tiennent concernant ce dossier. La dernière en date et la première pour l’année en cours a eu lieu ce 28 janvier.
L’occasion pour le ministre des Finances, Laaziz Faid, de dresser le bilan de ce qui a été fait et de tracer les perspectives. Mais également de donner des orientations pour renforcer le dispositif actuel.
C’est en somme le contenu du communiqué rendu public à cet effet. «L’année 2025 sera une année de grands défis pour améliorer la performance du système national de lutte contre les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et pour réaliser la conformité maximale avec les normes internationales», a-t-il fait savoir lors de la réunion la Commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme, et de financement de la prolifération des armes de destruction massive.
M. Faid n’a pas manqué d’insister sur «la nécessité d’intensifier et d’accélérer la cadence des travaux, en vue de réduire les délais, de renforcer la coordination entre les secteurs et de renforcer les groupes de travail avec de nouveaux membres, pour la réalisation des résultats escomptés». L’accent est donc mis sur la collaboration entre les différents secteurs impliqués dans la lutte contre le blanchiment d’argent de manière à poursuivre les efforts déjà consentis dans ce cadre.
En sa qualité de président de ladite commission, le ministre a, par ailleurs, rappelé les principales actions réalisées en 2024, qui interviennent dans le cadre de «la mise en œuvre du plan d’action convenu». Un plan comprenant à titre indicatif 13 mesures recommandées «pour garantir la sortie de l’Algérie de la liste des pays soumis au suivi renforcé dans les plus brefs délais, ainsi que les principales décisions adoptées par la commission nationale lors de la dernière réunion de 2024», selon la même source.
Adaptation du système juridique national
Ainsi, les travaux ont porté sur un certain nombre de priorités tracées, relatives à l’adaptation du système juridique national avec les normes internationales, et la mise en œuvre du plan d’action convenu. Il s’agit, particulièrement, d’amender et d’enrichir le cadre juridique, d’examiner et d’adopter un rapport sectoriel dans ce domaine, précise le communiqué du ministère.
Le premier rapport sectoriel inhérent au secteur bancaire et à Algérie Poste (AP) sur les risques du blanchiment d’argent a par ailleurs fait l’objet d’un exposé par le représentant de la Banque d’Algérie (BA). Un rapport soumis au débat avant son adoption. Le deuxième exposé a porté sur le suivi du déroulement des travaux de la commission de coordination nationale. Il a été présenté conjointement entre le coordonnateur national et le président de la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF).