Le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avait pris part jeudi 5 septembre à une conférence virtuelle qui a réuni les ministres en charge du secteur du pétrole des huit pays de l’OPEP+, Algérie, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Koweït, Kazakhstan, Oman et Russie, qui appliquent des réductions volontaires de production.
Face à la volatilité des prix du pétrole et à l’instabilité qui s’est emparée du marché de l’or noir, depuis plusieurs semaines, les pays de l’Opep+ qui devaient annuler progressivement, dès le mois d’octobre prochain leurs réductions volontaires, ont décidé de reporter la mise en œuvre de la mesure à la fin de l’année en cours, selon une annonce officielle de l’Opep+. Il s’agit de réductions volontaires supplémentaires de production totalisant 2,2 millions de barils par jour précédemment annoncé en avril et novembre 2023.
«Des quantités qui seront retirées des quotas des pays concernés, dont l’Algérie, pendant deux mois supplémentaires jusqu’à la fin du mois de novembre 2024, «après quoi, ces réductions seront progressivement supprimées sur une base mensuelle à partir du 1er décembre 2024, avec la possibilité d’interrompre ou d’annuler les ajustements en cas de besoin», annonce l’Opep sur son site internet.
«Cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’OPEP+ à maintenir la stabilité du marché pétrolier mondial et à soutenir des conditions de marché équilibrées et durables», souligne pour sa part le ministère de l’Energie et des mines dans un communiqué.
Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a pris part jeudi 5 septembre à une conférence virtuelle qui a réuni les ministres en charge du secteur du pétrole des huit pays de l’OPEP+ (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Koweït, Kazakhstan, Oman et Russie), qui appliquent des réductions volontaires de production.
Au cours de cette réunion, les ministres ont discuté des développements récents sur le marché pétrolier international ainsi que du respect des engagements de réduction de la production des pays de l’OPEP + indique le ministère.
«En conséquence, les ministres ont décidé de différer la hausse progressive de la production des 8 pays concernés de deux mois, pour la reporter au 1er décembre 2024.» La même source précise que «les participants à la réunion ont pris note que les excédents produits au cours des mois précédents par certains pays seront progressivement compensés à partir de ce mois de septembre.
A ce propos, l’Opep+ annonce que les pays dont l’Irak et le Kazakhstan, qui ont surproduit depuis janvier 2024, ont fermement réaffirmé leur engagement à l’égard de l’accord et de leurs calendriers de compensation soumis au secrétariat de l’OPEP, comme convenu lors de la 53e réunion du JMMC, le 3 avril 2024.
«En août 2024, l’Arabie Saoudite, la Russie, les Emirats arabes unis, le Koweït, l’Algérie et Oman ont mené deux discussions ministérielles avec l’Irak et le Kazakhstan. Les deux pays ont été invités à se mettre en conformité totale et à compenser les volumes surproduits depuis janvier 2024», précise l’Opep+.
Celle-ci souligne en outre que les deux pays «se sont engagés à s’adresser à des sources secondaires pour présenter leurs plans d’ajustement de la production afin de se mettre en conformité et de respecter les calendriers de compensation qu’ils ont soumis au Secrétariat de l’OPEP le 22 août 2024». Les pays surproducteurs ont également reconfirmé, indique l’Opep, leur engagement à ce que l’ensemble du volume surproduit soit entièrement compensé d’ici septembre 2025.
Le baril de Brent à près de 73 dollars à Londres
Les cours du pétrole demeurent stables hier, où le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, grappillait 0,01% à 72,70 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, cédait 0,07%, à 69,10 dollars peu après avoir évolué en terrain positif.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont annoncé jeudi, dans un communiqué, «prolonger de deux mois leurs réductions volontaires supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour». En juin, l’Opep+ avait initialement annoncé qu’ils reviendraient progressivement sur ces réductions, au rythme de 180 000 barils par jour ajoutés chaque mois à partir d’octobre.
Le marché reste en effet focalisé sur le moindre indice économique morose venant des Etats-Unis, qui pourrait alimenter les craintes de récession.
En parallèle, «de profondes inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne la Chine, qui représente généralement environ 40% de la croissance annuelle de la demande mondiale», a relevé un analyste. La Chine, deuxième consommateur mondial de brut, est au centre des préoccupations des investisseurs depuis le ralentissement de la croissance au deuxième trimestre.