La direction du Front des forces socialistes (FFS) rendra public le bilan de sa participation à l’élection présidentielle du 7 septembre, le samedi 26 octobre. Le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a convoqué à cet effet la réunion du conseil national du parti, instance souveraine entre deux congrès pour cette date.
Il s’agit de la toute première évaluation depuis le scrutin présidentiel. En plus de la présentation du bilan de la campagne présidentielle, les membres du conseil national traiteront de l’aspect organique du parti et établiront aussi une analyse de la situation politique qui prévaut dans le pays. Selon un cadre du parti, la direction a pris tout son temps pour élaborer d’une manière «sereine» un bilan exhaustif de la participation à cette échéance.
Une participation qui s’est soldée, pour rappel, par le classement du candidat du vieux Front à la troisième place. Il y a un peu plus de deux semaines, une rencontre préliminaire, présidée par le premier secrétaire et directeur de campagne, Djamel Baloul, s’est tenue au siège du parti. Le but étant d’examiner le niveau de la réalisation des objectifs fixés à travers la participation du FFS à cette présidentielle et de préparer par la même un rapport final sur cette joute, lequel sera soumis aux instances du parti.
Ce rapport, qui a été passé au crible par le secrétariat national, fera l’objet ce samedi d’un débat. Pour le FFS, cette méthode de travail vise à consolider la culture de l’évaluation et de la présentation des bilans au sein du parti. «C’est le directeur de campagne, Djamel Baloul, qui va faire la lecture du bilan. Ce document a été élaboré dans le calme et sans précipitation», rassure un cadre du parti, qui rappellera que le FFS est sorti «renforcé» de cette expérience, dans la mesure, se réjouit-il, où «les objectifs ont été atteints».
«Nous avons renforcé l’ancrage du parti»
C’est aussi ce qu’a indiqué Youcef Aouchiche au lendemain de l’annonce des résultats de ce scrutin. Le parti, a-t-il dit, est sorti «vainqueur» de l’élection présidentielle, pour plusieurs considérations politiques, partisanes et géopolitiques. «Il est vrai que nous n’avons pas gagné cette élection, mais nous n’avons pas perdu non plus. Nous avons réussi à renforcer l’ancrage du parti, à élargir sa base militante à l’échelle nationale et à le placer comme première force politique de l’opposition», a soutenu le leader du parti.
Et d’ajouter : «Nous avons gagné en consolidant le parti en tant qu’opposition efficace et en proposant une force politique qui permet à l’Algérie d’avancer sur la voie de la démocratie et du progrès. Nous avons gagné le défi en replaçant les préoccupations des citoyens au cœur du débat politique national et en élargissant les espaces d’expression publique.»
A cet égard, M. Aouchiche a affirmé que cette élection a démontré que le «courant national progressiste est toujours présent dans la sphère politique». Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que M. Aouchiche a obtenu, en vertu des résultats définitifs de la Cour constitutionnelle, 580 495 voix, soit 6,14% des suffrages exprimés, loin des 122 146 voix, soit 2,16%, que lui avait attribuées l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Un réajustement des résultats qui a fait suite, pour rappel, au recours introduit auprès de la Cour constitutionnelle.