Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé hier que la Turquie ne cherche pas à étendre son territoire en Syrie. «La Turquie n’a aucune visée sur les terres et la souveraineté d’un autre pays.
Le seul objectif de nos opérations transfrontalières est de protéger notre patrie et nos citoyens contre les attaques terroristes», a-t-il affirmé en référence à la Syrie lors d’un discours après la réunion de son cabinet. «L’intégrité territoriale de la Syrie doit absolument être préservée. (...) Une Syrie où tous les Syriens vivent en paix, qu’ils soient arabes, turkmènes, kurdes, sunnites, alévis, nusayris ou chrétiens, est le plus grand désir, rêve et objectif de la Turquie», a-t-il ajouté.
Le président turc a aussi annoncé la réouverture d’un poste-frontière fermé depuis 2013 pour le retour des réfugiés syriens dans leur pays. «Afin d’éviter les embouteillages et de faciliter la circulation, nous ouvrons le poste-frontière de Yayladagi aux passages», a-t-il affirmé. De nombreux réfugiés syriens vivant en Turquie se sont précipités aux poste-frontières dans le sud du pays pour rentrer en Syrie à l’annonce de la chute du président Bachar Al Assad dimanche.
Le poste-frontière de Yayladagi, fermé depuis 2013, est situé dans la province de Hatay (sud). «Je crois que le vent fort du changement qui souffle sur la Syrie sera bénéfique pour tous les Syriens, en particulier pour les réfugiés. A mesure que la Syrie gagnera en stabilité, les retours volontaires augmenteront également.
Le désir des Syriens de retrouver leur patrie depuis 13 ans se réalisera», a souligné le président turc. «4,5 millions de Syriens sont devenus nos hôtes. Nous avons agi en protecteurs des immigrés syriens, dont le nombre est dernièrement tombé à 2,9 millions. Nous l’avons fait, non pas en nous plaignant, mais en respectant nos convictions et notre bon voisinage», a-t-il affirmé.